Crédit photo: JACK GUEZ / AFP
La police israélienne est à pied d'œuvre, déployant 3 000 de ses agents, pour préparer les manifestations de la "Journée de résistance à la dictature", qui devraient être organisées demain, jeudi, dans environ 130 localités d'Israël.
À la veille des manifestations rejetant les projets du gouvernement de limiter ce qui relève du pouvoir judiciaire, l'inspecteur général de la police israélienne, Yaakov Shabtai, a annoncé que la police
"autorisera les gens à manifester, mais ne tolérera pas le blocage des routes".
"La police israélienne considère le droit de manifester comme la pierre angulaire d'un État démocratique, permettant à tous les citoyens d'exprimer leur protestation dans le respect de la loi et de l'ordre public",
a déclaré Shabtai dans un communiqué, dont Anadolu a reçu copie.
L'inspecteur général de la police israélienne a toutefois ajouté:
"Nous ne tolérerons aucune perturbation, aucun dégât matériel, aucune atteinte aux symboles du gouvernement, aucune perturbation de la vie quotidienne et nous ne permettrons pas que la circulation soit bloquée".
L'opposition israélienne avait appelé à de vastes manifestations, jeudi, alors que le gouvernement s'apprêtait à adopter des lois qui réduisent ce qui relève du pouvoir judiciaire israélien à l'avantage des pouvoirs législatif et exécutif.
Les manifestations les plus importantes devraient avoir lieu dans la soirée, dans la ville de Tel Aviv. Les organisateurs ont déclaré sur Twitter:
"Les associations de lutte contre le putsch organisent une manifestation et une marche aux flambeaux demain soir sur la place Habima, dans le centre de Tel-Aviv".
Et les organisateurs de poursuivre:
"Il s'agit d'une urgence, nous appelons tous ceux qui participeront aux manifestations tout au long de la journée et tous ceux qui n'y parviendront pas, à se joindre à la manifestation sur la place Habima et à élever la voix contre le putsch et contre tous les projets mensongers promus par le gouvernement criminel, y compris la transformation d'Israël en une dictature".
Et d'ajouter:
Seule une protestation opiniâtre et résolue mettra fin à cette folie.
Pour sa part, la chaîne "12" d'information israélienne a indiqué, mercredi soir:
"La police interviendra demain
(jeudi)
dans 130 différentes localités à travers le pays, où l'on s'attend à des troubles en raison de la Journée
(de résistance à la dictature)
contre la réforme de la justice".
Selon la même source:
Quelque 3 000 policiers seront déployés dans l'ensemble du pays.
La police israélienne craint que les manifestants ne tentent de bloquer les routes menant à l'aéroport Ben Gourion (près de Tel Aviv), afin d'empêcher le Premier ministre Benjamin Netanyahu de quitter le pays pour l'Italie, dans le cadre d'un voyage officiel, indique encore la chaîne.
Et d'ajouter:
"Lors de l'évaluation de la situation menée par l'inspecteur général de la police, il a été décidé que tout conducteur qui ralentirait délibérément la circulation dans la zone de l'aéroport ou sur d'autres routes principales se verrait infliger une amende de 500 shekels
(142 dollars)
".
Le Times of Israël rapporte toutefois que Netanyahu
"se rendra en hélicoptère de Jérusalem à l'aéroport, afin d'éviter les blocages de routes par les manifestants"
.
Dans une déclaration aux médias, le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait précédemment expliqué:
"Je suis favorable aux manifestations qui prônent la liberté d'expression, mais la route nationale et les principaux axes routiers doivent demeurer ouverts".
Et d'ajouter:
Il est exclu de perturber l'activité de l'aéroport Ben Gurion.
Cela fait plus de deux mois que les manifestations se multiplient en Israël, pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il renonce à son projet de limiter ce qui relève du pouvoir judiciaire israélien à l'avantage des pouvoirs législatif et exécutif.
La semaine dernière, la police israélienne a fait usage de grenades assourdissantes et de canons à eau pour disperser les manifestants qui bloquaient la circulation dans les rues de Tel-Aviv.
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