Les Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie, risquent chaque année leur vie pour atteindre la Malaisie ou l'Indonésie à travers de dangereuses traversées en mer.
Plus de 250 réfugiés rohingyas sont arrivés dans la province indonésienne d'Aceh après plusieurs jours en mer, affirmant avoir été refoulés par la Malaisie voisine, a annoncé lundi un responsable local.
"Ils sont 264 personnes, 117 hommes et 147 femmes"
, a précisé Iskandar, un responsable de la région d'Aceh orientale, qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu'un seul nom. Parmi eux, une trentaine d'enfants, a-t-il ajouté.
Les réfugiés ont atteint une plage de la ville de West Peureulak dimanche vers 22H25 heure locale (15H25 GMT).
Selon Iskandar, le groupe se trouvait initialement à bord de deux embarcations. L'une a coulé au large, tandis que l'autre a réussi à se rapprocher de la côte. Les survivants ont pu marcher jusqu'au rivage grâce à la marée basse.
Persécutions et traversées périlleuses
Persécutions et traversées périlleuses
Les Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie, risquent chaque année leur vie pour atteindre la Malaisie ou l'Indonésie à travers de dangereuses traversées en mer.
"Ils m'ont dit qu'ils avaient été refoulés par la Malaisie"
, a ajouté Iskandar, précisant que le gouvernement local n'avait pas encore décidé où déplacer les réfugiés. Avec l'amélioration des conditions météorologiques, les arrivées de réfugiés rohingyas en Indonésie sont devenues plus fréquentes.
En novembre, plus de 100 réfugiés avaient été secourus après le naufrage de leur bateau au large de la côte est d'Aceh. En octobre, plus de 150 autres, dont des enfants, avaient été sauvés après plusieurs jours en mer dans le même secteur à la pointe nord de l'Indonésie.
Un accueil limité
Un accueil limité
L'Indonésie, bien qu'accueillant ces réfugiés, n'est pas signataire de la convention de l'ONU sur les réfugiés et ne se considère pas légalement tenue de les accepter sur son territoire. Jakarta a appelé les autres pays de la région à partager cette responsabilité.
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