Après un premier échange avec des représentants de la filière pêche, M. Macron doit donner le coup d'envoi du Salon qui permet chaque année depuis 1964 aux citadins d'aller à la rencontre du monde agricole.
C'est son deuxième contact direct en une semaine avec les français après sa visite mardi au marché de Rungis (Sud de Paris) où il avait défendu sa réforme des retraites, qui prévoit de repousser l'âge de départ à 64 ans.
Emmanuel Macron passera toute la journée au contact des professionnels de l'élevage, des cultures, de la pêche et de l'industrie agro-alimentaire, mais aussi des visiteurs qui afflueront dès le premier jour.
Emmanuel Macron tourne ainsi la page de plusieurs semaines de diète médiatique sur fond de bataille sur la réforme des retraites, mesure phare de son deuxième quinquennat.
Rejetée par une majorité de Français, elle a fait descendre dans les rues des millions de Français depuis le 19 janvier et donné lieu à des débats houleux à l'Assemblée nationale.
Elle sera examinée à partir de mardi prochain au Sénat. Les débats parlementaires s'achèveront le dimanche 12 mars à minuit, que l'examen du texte soit ou non achevé.
Les regards sont désormais sur la journée de mobilisation du 7 mars. Les huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse ont réaffirmé leur volonté de mettre "la France à l'arrêt" ce jour-là si le gouvernement ne renonce pas à reporter l'âge minimal de départ à la retraite.
Avec sa visite au salon, le chef de l'Etat renoue avec un grand rendez-vous aussi prisé des politiques que du public.
A l'édition 2022, au tout début de la guerre en Ukraine, il avait fait une apparition expresse - une heure et demie contre 12 heures minimum habituellement et même près de treize heures en 2020. En 2021, le salon avait été annulé pour cause de Covid.
Après la sécheresse historique de l'été, la France pourrait de nouveau connaître de nombreuses restrictions d'eau dès le mois de mars faute de pluie depuis le tournant de l'hiver.
Paris a dû se résoudre le 23 janvier à renoncer à autoriser les insecticides néonicotinoïdes pour la culture de la betterave sucrière, à la suite d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne estimant illégale toute dérogation.
Les prix alimentaires en hausse de 12% depuis un an en raison de la guerre en Ukraine et de l'envolée des coûts de l'énergie, seront aussi au centre de l'attention.
Rite oblige, l'égérie du 59e salon, la vache Ovalie, de race salers et de robe acajou, aura droit dès l'ouverture à la visite du chef de l'Etat.