Les protestations contre les restrictions à la liberté de la presse se multiplient en Tunisie. Crédit photo : AA
La France a exprimé, ce vendredi, "sa préoccupation face aux récentes vagues d’arrestations" qui ont eu lieu en Tunisie.
Par voie de communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a appelé
"les autorités tunisiennes à veiller au respect des libertés individuelles et des libertés publiques, notamment la liberté d’expression"
. Notant que
"la Tunisie a fait des progrès considérables en matière d’État de droit et de libertés publiques depuis 2011"
, le Quai d'Orsay a estimé que
"ces acquis démocratiques doivent être préservés"
.
Les autorités tunisiennes procèdent depuis le 11 février 2023, à une vague d’arrestations de personnalités de renom, dont des dirigeants de partis, des journalistes, deux magistrats, un homme d’affaires influent, un avocat et des militants politiques.
Le 14 février courant, le président tunisien, Kaïs Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.
À maintes reprises Saïed a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.
Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions relatives aux mesures d'exception, ont été prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État
mettant l'accent sur la préservation des droits et des libertés.
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