Le premier incident a eu lieu mardi soir à Hiranagar, un village proche de la frontière avec le Pakistan. Les forces de sécurité se sont rendues dans ce village frontalier, où un homme a été tué lors d'une première fusillade. La police soupçonne qu'il venait du côté pakistanais.
Ces incidents surviennent quelques jours après qu'un homme armé a ouvert le feu sur un bus rempli de pèlerins indiens revenant d'un sanctuaire hindou dans le district de Reasi, au sud du Cachemire, tuant neuf personnes et en blessant des dizaines. Des survivants hospitalisés ont déclaré mardi à l'AFP que l'agresseur avait continué à tirer sur le bus pendant plusieurs minutes après que celui-ci s'était écrasé dans un ravin.
Ces trois incidents consécutifs font suite à une recrudescence des attaques de militants dans les zones du sud à majorité hindoue du territoire à majorité musulmane.
Le Cachemire est divisé entre l'Inde et le Pakistan depuis leur indépendance de la domination britannique en 1947, et les rivaux ont mené trois guerres pour le contrôle du territoire. Les groupes rebelles mènent une insurrection violente depuis 1989, exigeant l'indépendance du Cachemire ou sa fusion avec le Pakistan.
Le conflit au Cachemire a tué des dizaines de milliers de civils, de soldats et de rebelles. Les affrontements entre rebelles et soldats ont considérablement diminué depuis 2019, lorsque le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a révoqué l'autonomie constitutionnelle limitée de la partie du Cachemire sous contrôle indien. L'Inde accuse régulièrement le Pakistan de soutenir et d'armer les rebelles, une accusation démentie par Islamabad.
Ces nouveaux affrontements soulignent les tensions persistantes et la fragilité de la situation sécuritaire au Cachemire, une région au cœur des tensions entre l'Inde et le Pakistan depuis des décennies.