Crédit Photo : Aris MESSINIS / AFP
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, donne une conférence de presse après sa rencontre avec son homologue grec à Athènes, le 8 novembre 2024.
"Je pense qu'elle reconsidérera (l'administration Trump) ses relations avec le PKK, car nous leur faisons savoir à chaque occasion à quel point nous sommes sérieux sur cette question", a insisté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.
Fidan a animé samedi une conférence de presse au ministère à Ankara, la capitale turque.
Après avoir rappelé qu'il n'y a pas encore de signe clair en ce qui concerne la politique syrienne du nouveau président élu Donald Trump, mais qu'un retrait des forces américaines semble possible, Fidan a ajouté :
Je pense qu'elle reverra (l'administration Trump) ses relations avec le PKK, car nous leur faisons savoir à chaque occasion à quel point nous sommes sérieux sur cette question.
Fidan a notamment rappelé que la Türkiye est prête à prendre toutes les initiatives nécessaires pour assurer sa sécurité dans la région.
Fidan a également souligné le fait qu'ils étaient très attentifs sur la question de Kirkouk, qu'ils étaient opposés aux changements de population et aux changements démographiques et qu'ils avaient des liens sérieux avec le Front turkmène.
En ce qui concerne les déclarations du président russe Vladimir Poutine sur l'Ukraine et la doctrine nucléaire, Fidan a rappelé que les propos du président russe sur une guerre mondiale est une situation contre laquelle la Türkiye a toujours mis en garde, et a souligné que la guerre avec l'Ukraine et Gaza s'est aggravée et que la polarisation s'est accrue.
"L'une des choses qui préoccupent le plus les Occidentaux c'est de savoir ce que les Russes ont donné ou donneront à la Corée du Nord en échange de tant de troupes",
a-t-il précisé.
Interrogé sur la situation à Gaza, le chef de la diplomatie turque a assuré qu'il n'y a plus qu'un seul moyen de sauver de la famine les deux millions de personnes c'est le lancement d'une initiative internationale.
"Il n'y a qu'un seul moyen de sauver 2 millions de personnes de la famine : une initiative internationale devrait être lancée pour apporter de la nourriture à Gaza. Car bien que tous les moyens diplomatiques aient été utilisés, 2 millions de personnes à Gaza sont condamnées à mourir sous les yeux de toute l'humanité en les affamant délibérément. Malheureusement, les Nations unies ne peuvent pas empêcher cela. Dans ce cas, la communauté internationale devrait trouver une solution à ce drame en envisageant d'autres alternatives",
a-t-il insisté.
Après avoir critiqué le veto américain qui bloque les actions des Nations unies, Fidan a souligné que condamner la population civile à la famine comme méthode de guerre est
"une situation que l'humanité ne peut pas supporter".
Au sujet de la demande du président israélien Isaac Herzog d'utiliser l'espace aérien turc, Fidan a indiqué que cette autorisation a été refusée.
"Nous n'avons pas ouvert notre espace aérien en réaction au massacre, sans distinction de femmes et d'enfants, de 50 000 frères et sœurs palestiniens",
a-t-il martelé.
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