Voici les principaux points de l'accord.
C'était le point le plus attendu du sommet: combien 23 pays développés et l'Union européenne, désignés en 1992 comme responsables historiques du changement climatique, devront-ils fournir aux pays en développement?
Ces 300 milliards sont censés être le levier permettant d'atteindre un total 1.300 milliards de dollars par an d'ici 2035 à destination des pays en développement, selon l'accord. Ce chiffre correspond à leur besoin en finance extérieure, tel qu'estimé par des experts mandatés par l'ONU, Amar Bhattacharya, Vera Songwe et Nicholas Stern.
Mais la Chine en particulier avait tracé une ligne rouge: pas question de toucher à cette liste.
L'accord incorpore néanmoins une nouveauté: désormais, les financements climatiques des pays non développés accordés via des banques multilatérales de développement pourront être comptabilisées dans l'objectif des 300 milliards. Les Européens s'en sont félicités.
Ils ont brièvement claqué la porte samedi, se plaignant d'être ni entendus ni consultés, mais les 45 pays les moins avancés (PMA) et le groupe d'une quarantaine de petits Etats insulaires ont finalement été convaincus de ne pas bloquer l'accord.
Une feuille de route est aussi censée produire un rapport pour la COP30 à Bélem, en novembre 2025 au Brésil, sur la manière de démultiplier la finance climatique. Elle fournira, entre autres, une nouvelle occasion pour eux d'obtenir plus d'argent sous forme de dons, alors qu'aujourd'hui 69% de la finance climatique est constituée de prêts.
Elle n'apparaît qu'implicitement dans des rappels de l'existence de l'accord adopté l'an dernier.
Mais le texte, censé renforcer sa mise en oeuvre, n'a finalement pas été adopté à la clôture de la COP29, après une longue bataille qui l'avait déjà en grande partie vidé de sa substance.