Aprés l'embuscade, le conducteur a perdu le contrôle et le car a chuté. Neuf personnes sont mortes et 23 ont été blessées.
Des hommes armés ont tendu une embuscade à un autocar transportant des pèlerins hindous dans la région du Cachemire administrée par l'Inde, provoquant sa chute dans un ravin et tuant au moins neuf personnes, a annoncé dimanche la police.
L'attaque s'est produite environ une heure avant la prestation de serment du Premier ministre indien Narendra Modi pour un troisième mandat.
"Les premiers rapports suggèrent que des militants ont tendu une embuscade et tiré sur le car"
, a déclaré à l'AFP l'officier de police Mohita Sharma.
"Le conducteur a perdu le contrôle et le car a chuté. Neuf personnes sont mortes et 23 ont été blessées"
, a-t-il précisé.
L'incident a eu lieu près de la ville de Reasi, dans le sud du territoire disputé entre l'Inde et le Pakistan. Le car revenait d'un temple hindou situé dans les environs. Mallikarjun Kharge, président du parti du Congrès (opposition), a condamné sur le réseau social X
"l'atroce attaque terroriste"
et critiqué la propagande du Premier ministre Modi qui
"se targue de ramener la paix et la normalité (...) sonne creux"
.
Le Cachemire est divisé entre l'Inde et le Pakistan depuis leur indépendance en 1947, les deux pays revendiquant l'intégralité du territoire de haute altitude.
L'Inde accuse régulièrement le Pakistan de soutenir et armer les rebelles, ce qu'Islamabad rejette. Depuis 1989, des groupes rebelles mènent une insurrection pour l'indépendance ou la fusion avec le Pakistan, causant des dizaines de milliers de victimes parmi les soldats, militants et civils.
Les violences ont diminué depuis la décision de New Delhi en 2019 de révoquer le statut d'autonomie partielle du Jammu-et-Cachemire, un territoire à majorité musulmane administré par l'Inde. En avril, cinq rebelles et un caporal de l'armée de l'Air indienne ont été tués lors de heurts durant la campagne électorale. Deux rebelles présumés sont également morts dans un échange de tirs avec des soldats le 3 juin.
Malgré la violence, la participation aux élections législatives a atteint 58,6%, selon la commission électorale, une hausse de 30 points par rapport au dernier scrutin en 2019 et un record depuis 35 ans. Pour la première fois depuis 1989, aucun groupe séparatiste n'avait appelé au boycott des élections.
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