L'armée soudanaise affirme avoir repris le contrôle d'une capitale régionale clé

19:5324/11/2024, dimanche
MAJ: 24/11/2024, dimanche
AFP
Des Soudanais qui ont fui l'escalade de la violence dans l'État d'Al-Jazira se reposent dans un camp pour personnes déplacées dans la ville orientale de Gedaref, le 23 novembre 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des Soudanais qui ont fui l'escalade de la violence dans l'État d'Al-Jazira se reposent dans un camp pour personnes déplacées dans la ville orientale de Gedaref, le 23 novembre 2024.

L'armée soudanaise a affirmé samedi avoir repris le contrôle d'une capitale régionale clé située au sud de Khartoum, cinq mois après sa prise par les paramilitaires rivaux. 

Sinja, capitale de l'Etat de Sennar, représente un enjeu stratégique dans ce conflit qui oppose depuis 19 mois l'armée aux Forces de soutien rapide (FSR).
La ville se situe sur une route stratégique reliant les zones contrôlées par l'armée dans l'est et le centre du Soudan.

Elle a été
"libérée (...) de la milice terroriste",
a assuré l'armée, qui a également diffusé sur les réseaux sociaux des images filmées selon elle à l'intérieur de la principale base de la ville. 

"Sinja est revenue dans les bras de la nation",
s'est félicité dans un communiqué le ministre de l'Information du gouvernement soutenu par l'armée, Khaled al-Aiser.

Son bureau a précisé que le chef de l'armée et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'était rendu samedi dans la ville de Sennar, à 60 kilomètres plus au nord, pour
"célébrer la libération de Sinja". 

Les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, avaient pris les deux villes lors d'une offensive éclair en juin, provoquant la fuite de près de 726.000 civils, selon l'ONU. 

Des ONG ont rapporté que les habitants restés sur place avaient subi des exactions de la part des paramilitaires. 


Abdoullah al-Hassan, un enseignant de Sinja âgé de 53 ans, a fait part de sa
"joie indescriptible"
après
"des mois de terreur".

Depuis le début de la guerre en avril 2023, les deux camps sont accusés de crimes de guerre.


Les FSR sont également pointées du doigt pour des exécutions sommaires, violences sexuelles et pillages.
Ces paramilitaires contrôlent la quasi-totalité de la région occidentale du Darfour, ainsi que de larges pans du Kordofan, au sud. 

Ils détiennent également une grande partie de la capitale Khartoum et l'Etat agricole clé d'Al-Jazira, au sud. 


Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et contraint plus de 11 millions de personnes à fuir, selon l'ONU.


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