La Chine a annoncé jeudi avoir, grâce à sa médiation, obtenu un cessez-le-feu dans les affrontements entre les soldats birmans et plusieurs groupes armés issus de minorités ethniques dans le nord de la Birmanie.
Ces combats, à proximité de la frontière sino-birmane, font rage depuis que, fin octobre, trois de ces groupes ont déclenché une offensive commune contre le pouvoir militaire central.
Cette offensive, selon les analystes, constitue le plus grand défi militaire lancé à la junte, depuis que les généraux ont pris le pouvoir en 2021.
"Nette désescalade"
Plus de 250 civils, dont des enfants, seraient morts depuis le lancement de l'offensive en octobre, selon les informations de terrain des Nations unies, qui évoquent aussi plus de 500.000 personnes déplacées à travers le pays.
Drogue et casinos
La Birmanie compte plus d'une douzaine de groupes armés issus de minorités ethniques, dont certains se sont emparés de territoires des régions frontalières avec la Chine et luttent contre l'armée depuis l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1948.
Elle avait par exemple parrainé cette année le spectaculaire accord de normalisation des relations diplomatiques Iran-Arabie saoudite, après une longue rupture des liens entre les deux poids lourds régionaux.