Le chercheur algéro-canadien Raouf Farrah et le journaliste algérien Mustapha Bendjama. Crédit photo: X
La Cour d'appel de Constantine en Algérie a réduit jeudi de deux ans fermes à 20 mois, dont 8 fermes, les peines de prison prononcées contre le journaliste algérien Mustapha Bendjama et le chercheur algéro-canadien Raouf Farrah libérable immédiatement, a indiqué leur avocat.
"Raouf sera libéré à l'instant même"
, a déclaré Me Kouceila Zerguine à l'AFP, précisant que Mustapha Bendjama, qui a
"une autre affaire en cours"
, connaîtra son sort
.
L'avocat a souligné que malgré la confirmation des condamnations prononcées contre les deux co-accusés, emprisonnés depuis huit mois, il y a eu en appel
"modification des peines prononcées à huit mois fermes et 12 mois avec sursis".
Le défenseur a annoncé le dépôt d'un
"pourvoi en Cassation devant la Cour suprême dans les délais prévus par le code de procédure pénale"
pour obtenir une relaxe totale du chercheur et un abandon des poursuites à son encontre.
Raouf Farrah, 36 ans, et Mustapha Bendjama, 32 ans, avaient été condamnés en août en première instance à deux ans de prison ferme chacun.
Les deux hommes avaient fait appel de leur condamnation, espérant pouvoir être acquittés, mais en appel, le parquet avait requis l'aggravation des peines la semaine passée.
Les deux hommes étaient poursuivis pour notamment
"publication d'informations et de documents dont le contenu est classé partiellement ou intégralement secret, sur un réseau électronique ou d'autres moyens technologiques de médias".
M. Farrah a également été condamné pour
"réception de fonds d'institutions étrangères ou intérieures dans l'intention de commettre des actes qui pourraient porter atteinte à l'ordre public".
Pour le même motif, son père Sebti, 67 ans, a été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis.
Mustapha Bendjama avait été arrêté le 8 février dans les locaux du journal francophone Le Provincial, basé à Annaba (est), dans le cadre d'autres poursuites.
Chercheur-analyste de l'organisation Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC), Raouf Farrah avait été interpellé le 14 février chez ses parents à Annaba (est).
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