Un manifestant brandit le drapeau palestinien pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza lors du "London Rally For Palestine" à Trafalgar Square, dans le centre de Londres, le 4 novembre 2023.
Israël et le Hamas ont accepté mercredi un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages, après 15 mois d'une guerre génocidaire menée par l'armée israélienne qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessées et, qui a plongé dans le chaos le territoire palestinien.
L'accord a été âprement négocié par les médiateurs internationaux, Qatar, Etats-Unis et Egypte, et conclu à quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Selon le Premier ministre du Qatar, la trêve entrera en vigueur dimanche.
Tour d'horizon des principales réactions à cette annonce.
USA
USA
Joe Biden s'est dit
"ravi"
mercredi de la future libération des otages à Gaza, prévue par l'accord conclu entre Israël et le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Le président américain, qui quittera la Maison Blanche lundi au lendemain de l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza, a affirmé dans un communiqué que cet accord était à mettre au crédit d'une
"tenace et minutieuse"
campagne diplomatique américaine.
Le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions à la Maison Blanche lundi, s'est attribué mercredi le mérite d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et assuré qu'il ne laisserait pas la bande de Gaza
"redevenir un refuge pour terroristes"
.
Israël
Israël
Le président israélien Isaac Herzog a salué l'accord sur une trêve à Gaza, le qualifiant de
"bon choix"
afin de ramener les otages retenus dans le territoire palestinien.
En tant que président de l'Etat d'Israël, je dis de manière très claire: c'est un bon choix. C'est un choix important. Un choix nécessaire.
"Il n'y a pas d'obligation morale, humaine, juive ou israélienne plus grande que de ramener nos fils et nos filles parmi nous",
a affirmé M. Herzog dans une intervention télévisée.
Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, d'extrême-droite, a dénoncé
"un accord mauvais et dangereux pour la sécurité de l'Etat d'Israël",
précisant que les ministres de son parti voteront contre l'accord qui doit être validé jeudi par le gouvernement israélien.
Le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué qu'un communiqué ne serait
"qu'après la finalisation des derniers détails, qui sont en train d'être réglés en ce moment"
(à 22H00 GMT mercredi).
Le Premier ministre a remercié Donald Trump et Joe Biden pour leur
"aide"
pour
"la libération des otages".
Hamas
Hamas
Le Hamas a déclaré que l'accord de cessez-le-feu à Gaza était le fruit de la
"ténacité"
du peuple palestinien et de la
"vaillante résistance"
du mouvement de résistance.
Avant d'ajouter que l'accord ouvrait
"la voie à la réalisation des aspirations de (son) peuple à la libération",
le mouvement a déclaré dans un communiqué:
L'accord de cessez-le-feu est le produit de la ténacité légendaire de notre peuple palestinien et de notre vaillante résistance dans la bande de Gaza depuis plus de 15 mois.
"Nous n'oublierons pas et nous ne pardonnerons pas"
, les souffrances vécues par les Palestiniens, a souligné le principal négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya.
Egypte
Egypte
Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi a salué l'accord, qu'il a présenté comme le résultat de
"plus d'un an d'efforts acharnés de médiation égyptienne, qatarie et américaine".
Dans un communiqué, il a souligné
"l'importance d'accélérer l'entrée d'une aide humanitaire d'urgence à la population de Gaza pour faire face à la situation humanitaire catastrophique actuelle".
Jordanie
Jordanie
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué l'accord et a exhorté la communauté internationale à engager une
"action immédiate pour acheminer l'aide"
dans le petit territoire palestinien.
Union européenne
Union européenne
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué l'accord de trêve et exhorté les deux parties à
"le mettre pleinement en oeuvre". "Cet accord apporte de l'espoir à toute une région, où les gens ont enduré d'immenses souffrances pendant bien trop longtemps"
, a-t-elle applaudi sur X.
"Je salue l'accord de cessez-le-feu et l'accord sur les otages entre Israël et le Hamas, qui apporteront un répit bien nécessaire aux personnes touchées par ce conflit dévastateur",
a affirmé pour sa part la commissaire européenne à la Méditerranée Dubravka Suica, sur X.
France
France
Emmanuel Macron a affirmé mercredi soir que l'accord devait être
"respecté"
et qu'une
"solution politique"
devait
"advenir".
"Après quinze mois de calvaire injustifiable, soulagement immense pour les Gazaouis, espoir pour les otages et leurs familles. Ce soir, mes pensées vont à Ofer (Kalderon) et Ohad (Yahalomi)"
, a déclaré le président français sur X.
"L'accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir"
, a-t-il plaidé.
Allemagne
Allemagne
"Ce cessez-le-feu ouvre la porte à une fin permanente de la guerre et à l'amélioration à la situation humanitaire précaire à Gaza"
, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz sur X, soulignant que l'accord devait désormais être
"appliqué à la lettre".
Il y a de l'espoir que les otages soient enfin libérés et que les morts à Gaza cessent.
"Tous ceux qui occupent des postes de responsabilité doivent maintenant veiller à saisir cette opportunité",
a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock sur les réseaux sociaux.
Royaume-Uni
Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que l'accord à Gaza
, "une nouvelle qu'attendaient désespérément les Israéliens et les Palestiniens"
, n'avait que
"trop tardé",
ajoutant qu'il faut désormais s'attacher à bâtir
"un avenir durablement meilleur (...) grâce à une solution à deux Etats".
Italie
Italie
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé que l'accord conclu pour un cessez-le-feu et la libération d'otages à Gaza était
"une excellente nouvelle"
, et
"un pas important vers la paix".
"Nous devons consolider ce cessez-le-feu et avancer vers les prochaines étapes",
a-t-il ajouté devant des journalistes.
Espagne
Espagne
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué l'accord, affirmant qu'il
"est crucial pour atteindre la stabilité régionale".
Il
"représente une étape indispensable sur la voie d'une solution à deux Etats et d'une paix juste et respectueuse du droit international"
, a-t-il écrit sur X, ajoutant que l'accord
"devrait mettre fin au conflit, permettre de remédier à la situation humanitaire désastreuse à Gaza et de libérer tous les otages".
Belgique
Belgique
"Après de trop longs mois de conflit, nous éprouvons un immense soulagement pour les otages, pour leurs familles et pour la population de Gaza"
, a affirmé le Premier ministre belge, Alexander de Croo, dans un message sur X.
"Espérons que ce cessez-le-feu mettra fin aux combats et marquera le début d'une paix durable. La Belgique est prête à y contribuer".
Canada
Canada
"Le Canada salue l'annonce d'un accord de cessez-le-feu à Gaza, et nous appuierons tous les efforts visant sa mise en oeuvre. Nous appelons les parties à agir immédiatement",
a écrit le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, sur X. Et d'ajouter:
Tous les otages doivent être libérés. Cette violence et cette souffrance horribles doivent cesser.
"L'aide humanitaire qui est si cruciale, comme les médicaments, l'eau et la nourriture, va pouvoir se rendre aux personnes qui en ont tant besoin, à Gaza",
a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Türkiye
Türkiye
"Nous espérons que cet accord sera bénéfique pour nos frères et sœurs palestiniens, pour notre région et pour toute l'humanité, et qu'il ouvrira la voie à une paix et une stabilité durables",
a écrit le président turc Recep Tayyip Erdogan sur X.
Irak
Irak
Estimant que la trêve intervient après
"des sacrifices immenses et une grande souffrance du peuple palestinien"
à Gaza, le ministère irakien des Affaires étrangères souligne
"la nécessité de permettre immédiatement l'arrivée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et dans les territoires palestiniens".
Bagdad appelle à
"intensifier les efforts internationaux pour la reconstruction des zones touchées par les destructions durant l'agression"
de l'armée d'occupation israélienne, afin de
"garantir un retour à la vie normale et une amélioration des conditions de vie de la population"
de Gaza.
Arabie saoudite
Arabie saoudite
L'Arabie saoudite
"souligne l'importance de s'en tenir à l'accord et de mettre un terme aux agressions israéliennes sur Gaza, et du retrait des forces d'occupation israéliennes, de manière totale de la bande"
de Gaza et de
"tous les autres territoires palestiniens et arabes"
, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
ONU
ONU
Le secrétaire général de l'ONU a salué l'accord de trêve à Gaza,
"première étape cruciale"
qui doit impérativement permettre la levée des obstacles à l'aide humanitaire dans le territoire palestinien.
"Il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l'acheminement de l'aide humanitaire à travers la bande de Gaza pour que nous puissions soutenir une augmentation majeure de l'aide humanitaire d'urgence",
a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que la priorité était d'
"alléger les souffrances immenses causées par le conflit".
Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a salué l'accord , affirmant qu'il promettait
"un profond soulagement après tant de douleur et de misère insupportables"
. Et de déclarer dans un communiqué:
Je suis extrêmement soulagé par l'annonce de la première phase d'un cessez-le-feu à Gaza, et maintenant il est impératif qu'il tienne.
CICR
CICR
Le Comité international de la Croix rouge (CICR) s'est dit prêt à faciliter la libération d'otages et de prisonniers et à
"augmenter massivement"
son assistance à Gaza.
"Ce cauchemar n'a que trop duré. La souffrance doit cesser",
a déclaré sa présidente Mirjana Spoljaric. Et de poursuivre:
Les civils de Gaza ont besoin de protection et d'aide humanitaire.
"Les otages doivent rentrer chez eux",
a déclaré sa présidente Mirjana Spoljaric.
PAM
PAM
"Un cessez-le-feu est le début – et non la fin"
, a déclaré dans une vidéo postée sur X la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain.
Nous avons de la nourriture en attente aux frontières de Gaza – et nous devons être en mesure de l'acheminer à grande échelle.
"Pour cela: nous avons besoin que tous les passages de frontière soient ouverts et que nous puissions acheminer la nourriture en toute sécurité (...) vers les personnes dans le besoin à travers Gaza",
a-t-elle ajouté.
"Les humanitaires doivent être protégés."
"Nous avons besoin de davantage de personnel humanitaire autorisé à entrer à Gaza. Et nous avons besoin d'un financement urgent pour atteindre rapidement toutes les personnes dans le besoin"
, a demandé Mme McCain.
OMS
OMS
"La paix est le meilleur des remèdes",
a écrit sur X le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, notant que
"les besoins en matière de santé à Gaza sont énormes".
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