Caracas limite à 3 par pays les diplomates français, italiens et néérlandais en poste au Venezuela

La rédaction
13:1615/01/2025, Çarşamba
AFP
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro.
Crédit Photo : X /
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro.

Caracas a décidé mardi de limiter à trois par pays le nombre de diplomates français, néerlandais et italiens autorisés à rester au Venezuela, jugeant la conduite de leurs gouvernements "hostile", quelques jours après l'investiture de Nicolas Maduro pour un troisième mandat contesté par une partie de la communauté occidentale.

"Il s'agit d'une escalade de Maduro qui rend le dialogue encore plus compliqué",
a estimé dans une déclaration envoyée à l'AFP le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp, ajoutant
"réfléchir (...) avec nos partenaires de l’UE"
, à une
"réponse".

Le ministère des Affaires étrangères avait auparavant dans un communiqué, indiqué qu'en
"réponse à la conduite hostile des gouvernements du Royaume des Pays-Bas, de la France et de l'Italie, caractérisée par leur soutien à des groupes extrémistes et leur ingérence dans les affaires intérieures",
le Venezuela a décidé de
"limiter à trois le nombre de diplomates accrédités dans chaque ambassade". 
Il est précisé:

La mesure doit être respectée dans un délai de 48 heures.

En outre,
"les diplomates doivent disposer d'une autorisation écrite"
du ministère
"pour s'éloigner de plus de 40 kilomètres de la place Bolivar à Caracas"
, située au centre de la capitale, a précisé le ministère.

Le Venezuela exige le respect de la souveraineté et de l'autodétermination (...) 

"Le gouvernement bolivarien continuera à prendre les mesures nécessaires, conformément au droit international, pour garantir sa stabilité, sa souveraineté et la voie de la paix et de la prospérité"
, a-t-il conclu.

Le Venezuela prévoit d'organiser plusieurs élections en 2025, dont un scrutin législatif et
"éventuellement"
un référendum sur une réforme constitutionnelle, dans le sillage de la présidentielle, a annoncé le président de l'Assemblée nationale Jorge Rodriguez, mardi, qui travaille sur un
"calendrier électoral".

Ce calendrier doit comprendre des législatives, des municipales et des régionales mais aussi
"éventuellement (...) la réforme constitutionnelle proposée par le président Nicolas Maduro",
dont les détails n'ont pas encore été dévoilés, a affirmé le président de l'Assemblée Jorge Rodriguez. 

Par ailleurs, l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle, est arrivé mardi au Guatemala en provenance de la République dominicaine, quatre jours après la prestation de serment de M. Maduro. M. Gonzalez Urrutia avait évoqué la possibilité de se rendre à Caracas pour prêter serment vendredi, jour de l'investiture, mais il a finalement dû renoncer à son projet. 


Gonzalez Urrutia à la résidence des Pays-Bas


Le président français Emmanuel Macron avait dit mercredi que
"la volonté du peuple vénézuélien (...) doit être respectée"
, puis, vendredi dans une déclaration conjointe avec le président brésilien Luiz Inacio Lula,
"la France et le Brésil"
avaient appelé M. Maduro
"à reprendre le dialogue"
avec l'opposition et demandé la libération de toutes
"les personnes détenues en raison de leurs opinions ou engagements politiques".

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait quant à elle reconnu M. Gonzalez Urrutia comme
"président élu"
du Venezuela.

Les Pays-Bas avaient accueilli M. Gonzalez Urrutia - visé par un mandat d'arrêt - à la résidence de l'ambassade néerlandaise à Caracas avant que celui-ci ne trouve un accord avec les autorités pour quitter le Venezuela pour l'Espagne en septembre.


Le jour de l'investiture, l'Union européenne avait déclaré que M. Maduro n'avait
"aucune légitimité démocratique"
tout en adoptant de nouvelles sanctions contre 15 personnes, accusées de
"saper la démocratie, l'Etat de droit"
et de violations des droits humains.

Le président socialiste Nicolas Maduro a été proclamé vainqueur de la présidentielle de juillet avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE).


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