Le Pakistan, confronté à une grave crise financière, a annoncé mercredi avoir négocié avec la Banque mondiale un plan de financement de 20 milliards de dollars sur dix ans pour soutenir la croissance du secteur privé et investir dans des projets d’adaptation au changement climatique.
Ce programme, salué par le Premier ministre Shehbaz Sharif, intervient alors que le cinquième pays le plus peuplé du monde fait face à une base fiscale chroniquement faible et une dette extérieure colossale, qui absorbe la moitié de ses revenus annuels.
Islamabad avait évité de justesse un défaut de paiement en 2023 grâce à un prêt in extremis du Fonds monétaire international (FMI), obtenu sous condition de réformes économiques, notamment la suppression des subventions à l’énergie et l’adoption de mesures d’austérité.
Un programme de financement axé sur la croissance et la résilience
Des défis structurels qui freinent les réformes économiques
Toutefois, la Banque mondiale met en garde : les réformes économiques passées ont souvent été irrégulières, ce qui a affaibli la crédibilité du gouvernement et pourrait ralentir la mise en œuvre des nouveaux investissements.
Une dette extérieure toujours préoccupante
En 2024, le FMI a accordé à Islamabad son 24e programme d’aide en près de 70 ans, d’un montant de sept milliards de dollars sur trois ans (soit 6,6 milliards d’euros).