Corée du Sud: le président suspendu refuse un nouvel interrogatoire après son arrestation

09:4016/01/2025, الخميس
AFP
Un véhicule transportant le président sud-coréen destitué Yoon Suk Yeol (C) quitte le complexe abritant le Bureau d'enquête sur la corruption pour les hauts fonctionnaires (CIO) à Gwacheon, le 15 janvier 2025.
Crédit Photo : JUNG YEON-JE / AFP
Un véhicule transportant le président sud-coréen destitué Yoon Suk Yeol (C) quitte le complexe abritant le Bureau d'enquête sur la corruption pour les hauts fonctionnaires (CIO) à Gwacheon, le 15 janvier 2025.

Le président sud-coréen suspendu, Yoon Suk Yeol, a refusé d'assister à un nouvel interrogatoire prévu ce jeudi, invoquant son droit au silence après son arrestation spectaculaire mercredi.

Le dirigeant, premier chef d’État sud-coréen en exercice à être arrêté, est accusé de tentative de rébellion, un crime passible de la peine de mort.


Une arrestation historique


Suspendu par les députés en décembre pour avoir tenté d’imposer la loi martiale, Yoon Suk Yeol avait résisté à son arrestation pendant des semaines.
Cependant, mercredi, des agents du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de la police ont investi sa résidence dans un quartier huppé de Séoul, mettant fin à sa fuite.

Droit au silence et audiences contestées


Après des heures d’interrogatoire, Yoon Suk Yeol a choisi de garder le silence et a été transféré dans un centre de détention. Jeudi, son avocat a annoncé que le dirigeant était
"souffrant"
et ne participerait pas à l’audience prévue devant la Cour constitutionnelle pour son procès en destitution. Son avocat, Yoon Kab-keun a déclaré:

Le président Yoon est souffrant et a pleinement expliqué sa position hier, il n’y a plus lieu de l’interroger.

Les enquêteurs tentent d’obtenir une prolongation de sa détention, tandis que ses avocats demandent une révision du mandat d’arrêt. Yoon Suk Yeol affirme avoir agi conformément à la loi et dénonce une procédure
"illégale"
.

La tentative de loi martiale


Le 3 décembre, Yoon Suk Yeol avait surpris le pays en déclarant la loi martiale, invoquant la nécessité de protéger la Corée du Sud des
"forces communistes nord-coréennes".
Cependant, le Parlement avait rapidement voté la levée de cette mesure, sous la pression de manifestations pro-démocratie et en vertu de la Constitution.

Après cet échec, Yoon Suk Yeol s’était barricadé dans son complexe résidentiel, protégé par des membres loyaux du Service de sécurité présidentiel.

Procédure de destitution et implications politiques


La Cour constitutionnelle doit statuer sur la motion de destitution adoptée par le Parlement. Si elle est validée, Yoon Suk Yeol perdra son titre de président, et des élections devront être organisées dans les 60 jours.


Malgré son absence aux audiences, la procédure se poursuit, alimentant un climat politique tendu en Corée du Sud.


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