Au Burkina Faso, le Fonds africain de développement va soutenir le projet de développement des chaînes de valeurs avicoles, agricoles et piscicoles @ AFRICA NEWSROOM
Au lendemain de la décision du Gouvernement, en Conseil extraordinaire des ministres du mercredi 21 décembre 2022, de mettre fin à la pratique de fixation du prix plancher de cession de certains produits agricoles, notamment le soja, le karité et la noix de cajou, le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche et la Ministre de l’Industrie et du Commerce, sont allés sensibiliser les producteurs des filières concernées sur ladite décision.
Aplahoué et Djidja sont les deux premières étapes de leur tournée débutée le jeudi 22 décembre 2022.
Les producteurs de Djidja et d’Aplahoué se sensibilisaient déjà entre eux au sujet de « la bonne nouvelle » avant même la rencontre avec les
ministres en charge de l’Agriculture et du Commerce le jeudi 22 décembre
2022. « Notre première réaction est celle de la satisfaction. Et nous
remercions le Gouvernement pour avoir pris cette décision », a déclaré
Léopold LOKOSSOU, producteur à Djidja.
Pour Léonard MADJAYEDOU, aussi producteur agricole dans la même localité, le Chef de l’État a pris une très bonne décision et il l’en
remercie. Idem pour Daniel LONMADON, ancien maire d’Aplahoué et
producteur agricole de cette localité.
« Le Gouvernement ne peut prendre meilleure décision en faveur des producteurs de soja. C’est un cadeau
de fin d’année »
.
Tous autant qu’ils sont, ont-ils aussi reconnu qu’il y avait de la
mal-compréhension ou de la mauvaise foi au sujet du prix plancher de
cession du soja homologué par le Gouvernement. Heureusement, ont-ils
ajouté, la rencontre avec les ministres a été une occasion pour mieux
comprendre les implications du prix plancher.
Effectivement, aux sorties des deux séances du jeudi 22 décembre 2022, les nombreux participants ont reconnu que le Gouvernement, en homologuant le prix
plancher de certaines filières agricoles, ne visait nullement de les
nuire.
En expliquant le processus de fixation du prix plancher au niveau du soja, du karité et de la noix de cajou, le Ministre de l’Agriculture, de
l’Élevage et de la Pêche a fait comprendre que c’est le prix minimum en
dessous duquel il n’est pas autorisé que l’acheteur paye le produit
chez le producteur. Mais le producteur peut vendre son produit largement
au-dessus du prix plancher.
« Ce n’est pas le prix auquel il faut vendre le produit. Le prix de vente de tout produit est déterminé par la
confrontation de l’offre et de la demande. C’est la loi du marché.
C’est aussi simple. Alors, un Gouvernement ne peut pas fixer le prix
d’un produit »,
a précisé le ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI.
Avec la décision du Gouvernement, a continué le Ministre en charge de l’Agriculture, libre à chaque producteur de céder son produit au prix
qu’il souhaite.
« Désormais, vous vendez vos produits au prix que vous voulez. C’est le message que nous sommes venus vous portez »
, a complété
la ministre en charge du commerce, Alimatou Shadiya ASSOUMAN.
Pour autant, ont précisé les deux membres du Gouvernement, l’État veillera à la sortie des produits agricoles, dans l’intérêt des
Béninoises et Béninois. En effet, a expliqué le ministre DOSSOUHOUI, les
sorties frauduleuses des produits agricoles ne profitent pas au pays
. Cette pratique ne permet pas au Gouvernement d’en tirer des redevances
qui constituent des ressources pour mener des actions sociales et aussi
subventionner les semences agricoles, les intrants agricoles afin que
leurs prix de cession reviennent moins pesant au producteur.
Kétou et Savè accueillent la délégation ministérielle ce vendredi 23 décembre 2022.
#afrique
#agriculture
#bénin