À première vue, seule la croix manquait à l’appel sinon on se croirait face à un temple de l’église catholique. Les minarets sont très difficiles à être perceptibles. Pourtant c’est une mosquée, anciennement la plus grande de la ville de Porto-Novo.
En effet bien que fondamentalement animiste, la population a été en contact avec l’Islam bien avant le XIXe siècle par le biais des marchands islamisés d’origine haaoussa et yoruba venus du Nigéria voisin. Aussi son implantation comme nouvelle religion vers le milieu de ce siècle au sein de la population, grâce à l’importance grandissante de ces communautés, se fera-t-elle avec moins de heurts et de frictions avec les prêtres animistes qu’à l’heure du christianisme.
Avant l’établissement du projet définitif, une délégation fut envoyée à Lagos pour visiter la principale mosquée de cette ville. Ainsi, comme celui de Lagos.
Depuis le XXe siècle, ce vestige afro-brésilien s’impose et résiste de nos jours aux intempéries. C’est un patrimoine culturel dont le Bénin peut toujours s’enorgueillir.
Romuald Vissoh