Soutien de l'exécutif, le Sénat et sa majorité de droite et du centre ont adopté une mesure sensible réduisant ce budget de 200 millions d'euros, sur un total d'1,3 milliard, en augmentation de plus de 9% par rapport à 2024.
En parallèle des débats mouvementés de l'Assemblée nationale, où le gouvernement est menacé de censure sur son budget de la Sécurité sociale, la chambre haute du Parlement français continue d'examiner un autre texte budgétaire, le budget de l'Etat.
Sur le fond, le Sénat n'a pas procédé à la réduction du périmètre de soins éligibles à l'AME, une demande tenace de la droite et de l'extrême droite.
La gauche s'est vivement opposée à cette mesure.
Accusant les défenseurs du texte de renforcer l'extrême droite, le socialiste Bernard Jomier s'est indigné:
En détricotant l'AME, vous portez atteinte aux valeurs des soignants et vous porter atteinte à la valeur fraternité du pays.
En 2024, l'enveloppe de l'AME prévue par l'État représentait environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécurité sociale française (PLFSS). Selon une étude de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), l'aide médicale d'Etat est utilisée par 51% des personnes qui y ont droit.