Des centaines de personnes ont rendu jeudi hommage à Kelvin Kiptum, recordman du monde du marathon mort dans un accident de voiture il y a onze jours.
Accompagné de chants, ou en silence, le cercueil, entouré de fleurs, du grand espoir de l'athlétisme kényan a circulé à bord d'un corbillard lors d'une procession dans les rues d'Eldoret, haut lieu de la course à pied.
Le père et la mère de l'athlète, Samson Cheruiyot et Mary Kangongo, sont arrivés en pleurs près du cercueil, avant le début de la procession.
Le cercueil de Kiptum a pris la direction d'Iten, célèbre centre d'entraînement pour les coureurs de fond et demi-fond. Une messe a ensuite été célébrée à Chepkorio, à une quarantaine de kilomètres d'Eldoret.
Etoile filante
Deux heures et 35 secondes
Selon un médecin légiste, Kelvin Kiptum, dont les analyses toxicologiques sont toujours en cours, est mort à la suite de graves blessures à la tête.
Considéré comme l'étoile montante de l'athlétisme kényan et mondial, Kelvin Kiptum avait fait une entrée tonitruante dans le monde du marathon en battant lors de sa troisième course officielle, à Chicago en octobre dernier, le record du monde (2 h 00 min 35 sec) détenu par la légende de la discipline, son compatriote Eliud Kipchoge.
Il avait annoncé qu'il allait tenter de devenir le premier homme à courir un marathon officiel sous la barre symbolique des deux heures à Rotterdam le 14 avril.
Forçat de l'entraînement, Kiptum courait régulièrement plus de 250 kilomètres par semaine, et parfois plus de 300, des chiffres rares même au très haut niveau, assurait son entraîneur, le Rwandais Gervais Hakizimana, résident français, coureur de niveau national qui avait rencontré Kiptum pendant ses séjours d'entraînement au Kenya. Hakizimana a été enterré mercredi au Rwanda.