Cinq participants de la COP28 défendent l'utilité des conférences sur le climat de l'ONU, issues de la déclaration de Rio de 1992.
Cinq participants de la COP28 donnent leurs arguments quant à l'utilité des conférences sur le climat de l'ONU, issues de la déclaration de Rio de 1992, qui se résument ainsi : la planète serait dans un état encore pire sans les COP.
John Kerry, Monsieur climat américain
John Kerry, Monsieur climat américain
"Certains suggèrent ici et là que l'accord de Paris ne marche pas car nous sommes en retard et qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir. Au contraire, la preuve est claire : il marche, je me souviens qu'avant Paris (...) nous nous dirigions vers un réchauffement planétaire de 3,7 à 4°C... Désormais, avec la coopération de l'ensemble du monde, de nos collègues et d'autres, nous sommes sur une bien meilleure trajectoire" .
Rana Adib, directrice du réseau d'experts sur les énergies renouvelables REN21
Rana Adib, directrice du réseau d'experts sur les énergies renouvelables REN21
"La COP est un processus nécessaire. Du point de vue de l'énergie, le processus a été beaucoup trop lent, notamment face à l'urgence climatique."
"Bien que ceci semble à peine croyable, c'est la 28e COP et les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique n'ont jusqu'à présent jamais été mentionnées dans les textes".
"Je dirais donc que le chiffre est : 27 séances COP sans mentionner les énergies renouvelables, la COP28 étant la première COP au cours de laquelle les énergies renouvelables pourraient - et devraient - se retrouver dans le texte final. Il y a potentiellement un moment historique à saisir, vu la mobilisation internationale sur l'objectif de tripler les capacités des énergies renouvelables et de doubler l'efficacité énergétique (...). Il est néanmoins nécessaire qu'il soit intégré dans le texte final de la COP28".
Fati N'Zi-Hassane, directrice Afrique d'Oxfam international
Fati N'Zi-Hassane, directrice Afrique d'Oxfam international
"La COP c'est quand même un espace où le multilatéralisme prévaut. Par les temps qui courent, c'est important de se dire qu'un pays comme les Seychelles, le pays le moins peuplé d'Afrique, a le même accès à la parole que n'importe quel pays développé. Il a les mêmes prérogatives que les grands pays par la taille ou l'économie".
"Après, il faut voir les COP comme étant un processus itératif, où on cristallisent des couches de consensus et d'avancées. Par exemple, la COP15 en 2009 à Copenhague, c'est à ce moment-là qu'on a décidé de réduire les gaz à effet de serre et qu'on a décidé de la création d'un Fonds vert pour le climat, qui n'est pas assez alimenté (...) mais qui a le mérite d'exister".
Gustavo Pinheiro, expert du centre de réflexion E3G in Brazil
Gustavo Pinheiro, expert du centre de réflexion E3G in Brazil
"Nous n'aurions même pas connaissance du changement climatique".
"Nous avons connaissance du changement climatique grâce à la Convention (de Rio), grâce à ce processus. Oui, les négociations sont difficiles, oui c'est long, oui c'est difficile de bâtir un consensus entre 195 parties mais l'humanité n'a rien trouvé de mieux pour résoudre le problème. Au moins, on connaît le problème, ce qui est la première étape pour le résoudre.
"C'est comme avec la démocratie, qui a ses défis, mais qui est le moins pire des systèmes qu'on ait trouvé".
Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris
Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris
"Tous les gens qui sont autour de la table sont des juristes, ils savent que, quand ils signent quelque chose, il faudra l'appliquer ensuite. Peut-être qu'on peut dire, au fond, que personne ne nous traînera devant la Cour de justice internationale mais, dans notre droit national, cela peut revenir et, de fait, cela arrive. Donc les gens font attention à ce qu'ils signent. C'est un engagement légal."
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