Des Palestiniens déplacés marchent sur une route près des décombres des maisons détruites par les bombardements israéliens dans la zone de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 mars 2024.
Les Nations unies ont exprimé, vendredi, leur inquiétude quant au projet d'opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu'Israël aurait approuvé.
Au cours d'une conférence de presse tenue ce vendredi, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies a indiqué que l'ONU a
"pris connaissance de ces informations dans la presse".
"Ces informations sont extrêmement inquiétantes. Les conséquences d'une opération terrestre à Rafah dans les circonstances actuelles seront catastrophiques pour la population de Gaza et pour les Palestiniens. Ce serait catastrophique pour la situation humanitaire sur le terrain"
, a-t-il déclaré.
Stéphane Dujarric a insisté sur le fait qu'une telle action sur Rafah - une ville où des centaines de milliers de Palestiniens ont convergé, convaincus qu'il s'agissait d'une zone sûre - devait être
"Les négociations sont toujours en cours"
, a-t-il assuré.
Stéphane Dujarric a invité toutes les parties à accorder la priorité à un cessez-le-feu. Il a également insisté sur la nécessité de trouver un accès humanitaire et de la libération des otages. Le responsable onusien a souligné l'urgence de trouver une solution à la violence qui sévit dans la région.
La situation est déjà suffisamment compliquée à gérer pour faire ce que nous essayons de faire dans le contexte actuel.
Plusieurs pays ont mis en garde Israël contre une opération militaire à Rafah, une ville qui accueille plus de 1,4 million de Palestiniens.
Israël mène une campagne de représailles contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, faisant plus de 31 000 morts et quelque 73 000 blessés.
Israël a également imposé un blocus paralysant à l'enclave palestinienne, exposant sa population, en particulier les habitants du nord de la Bande de Gaza, à la famine.
Environ 85 % des habitants de Gaza ont été déplacés par les attaques israéliennes dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.
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