Un député LFI interroge Darmanin et réclame la dissolution de la BRAV-M

18:5711/07/2023, Tuesday
MAJ: 12/07/2023, Wednesday
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Les policiers français de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (BRAV-M). Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP
Les policiers français de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (BRAV-M). Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP

Le député LFI (la France insoumise), Thomas Portes, a réclamé des comptes au ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, après les violences policières perpétrées par la BRAV-M (brigade de répression de l’action violente motorisée), samedi en marge d’une manifestation interdite à Paris.

Lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement organisée mardi après-midi, l’élu a souligné que
"des centaines de personnes ont défilé"
au cœur de la capitale à l’appel du comité "Vérité et justice pour Adama" dans le cadre d’une
"marche pacifique, digne, qui fait honneur à la République antiraciste et à la démocratie"
.


Rappelant que cette marche a été interdite par arrêté préfectoral, le député estime ce qui suit:


En Macronie, on interdit les marches antiracistes et on laisse défiler des nazis.

"Nous serons toujours aux côtés de celles et ceux qui se mobilisent contre les violences policières et pour la République"
a-t-il plaidé au micro du Palais Bourbon avant de lister plusieurs citoyens tués après des violences policières, dont
"Cédric Chouviat, Adama Traoré, Rayanna, Ibrahim Bah, et Nahel"
.

Mais Thomas Portes pointe particulièrement la responsabilité de la BRAV-M, dans ce type de violences et contre laquelle 260 000 citoyens avaient signé une pétition demandant sa dissolution.

"Monsieur Darmanin, trouvez-vous normal que des journalistes soient frappés et jetés au sol ? Monsieur Darmanin, trouvez-vous normal qu’un CRS ait dû s’interposer pour protéger des manifestants de la BRAV-M ? Monsieur Darmanin, nous savons que la préfecture n’a pas donné ordre à la BRAV-M d’intervenir. Nous vous posons la question: qui a donné ordre à la BRAV-M d’être là à la fin de la manifestation ?"
a-t-il lancé en direction du ministre de l’intérieur.

Si le locataire de Beauvau n’a pas répondu sur le fond de la question, il s’est contenté de rappeler les difficultés d’exercice du métier de policier et d’incriminer les députés de gauche présents à la marche, malgré l’arrêté préfectoral l’interdisant.


"Aucune réponse. Vous n’êtes pas le ministre de l’intérieur, vous êtes le ministre des violences policières soumis à la BRAV-M"
lui a alors rétorqué Thomas Portes.

En mars dernier déjà, alors que Paris était le théâtre de violentes manifestations contre la réforme des retraites, les méthodes de la BRAV-M avaient été largement critiquées.



En première ligne pour défendre l’idée d’une dissolution, le député de la 3ème circonscription de Seine-Saint-Denis, estimait que
"la terrible répression policière, le flot de témoignages d’exactions commises par la BRAV-M justifient l’urgence et la nécessité de dissoudre cette brigade"
.

"Parmi les témoignages, on voit des coups de matraques violents et aléatoires à une brigade parisienne qui, après avoir poursuivi un manifestant, lui a roulé sur la jambe tandis qu’il était à terre"
appuyait-il dans un entretien à l'Agence Anadolu, assurant que c’est
"la prolifération et la gravité de ces violences"
qui l’ont conduit
"avec d’autres députés LFI à exiger le démantèlement de la BRAV-M"
.

Il rappelait à cette occasion qu’en
"1986, leurs ancêtres les voltigeurs avaient assassiné Malik Oussekine"
et affirmait que
"chaque soir, cette unité sème la terreur dans les rues de Paris"
.

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