La rencontre, organisée par le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, doit, espère-t-il, permettre de lever le veto d'Ankara.
En effet la Türkiye attend depuis mai 2022 que Stockholm tient sa promesse quant à sa politique de soutien concernant les organisations terroristes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l'organisation terroriste Fetullah (FETO), responsable de la tentative de coup d'État avortée en Türkiye en 2016, sur son territoire, afin d'approuver son adhésion dans l'Alliance atlantique.
Il a toutefois tempéré tout excès d'enthousiasme en exprimant de nouveau ses réserves.
Comment un État qui ne prend pas ses distances avec les organisations terroristes peut-il contribuer à l'Otan?
Le président turc, a fustigé à plusieurs reprises la Suède, encore le mois dernier, pour avoir autorisé des autodafés de Coran.
La Türkiye est le dernier pays de l'Otan avec la Hongrie qui attend que le pays scandinave honore ses engagements et cesse de soutenir des organisations terroristes présentes sur son sol en dépit des mesures prises par le pays, dont une réforme de sa Constitution et l'adoption d'une nouvelle loi antiterroriste, pour donner son accord à l'entrée de l'organisation.
Mais une des clés du dossier réside à Washington, où le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a été reçu mercredi par Joe Biden, estiment des analystes: pour eux, le feu vert turc est conditionné à la livraison des avions de combat américains F-16 à Ankara - ce que la Türkiye dément.
La présidence turque a toutefois indiqué dimanche soir que les présidents Erdoğan et Biden s'étaient entretenus dans la journée par téléphone de l'adhésion de la Suède à l'Otan ainsi que du dossier des F-16.
Les deux dirigeants s'entretiendront en tête à tête à Vilnius, a précisé Ankara.
Zelensky venait de fustiger l'absence d'unité au sein de l'organisation sur les adhésions de la Suède et de l'Ukraine.