Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre vendredi à Istanbul son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan, à la veille du 500e jour de l'invasion russe de l'Ukraine et à l'approche d'un sommet crucial de l'Otan.
Moscou se plaint depuis plusieurs mois d'entraves à un autre accord - bilatéral - signé en juillet dernier avec l'ONU sur ses exportations d'engrais.
Ce déplacement intervient également à quatre jours de l'ouverture du sommet annuel de l'Otan à Vilnius des 11 et 12 juillet au cours duquel les responsables de l'Alliance atlantique espèrent convaincre Ankara de lever son véto à l'adhésion de la Suède.
Jeudi, Zelensky s'est rendu à Prague après une visite en Bulgarie pour discuter de l'adhésion à l'Otan et plaider pour une accélération de la livraison d'armes par ce pays grand producteur de munitions, en pleine contre-offensive de Kiev.
L'Ukraine n'a pas reçu d'invitation sous une forme ou une autre.
Les Alliés cherchent encore une ligne commune sur les garanties de sécurité qu'ils sont prêts à accorder à Kiev ainsi que sur l'invitation à l'Ukraine à rejoindre à terme l'Otan.
Attaque meurtrière à Lviv
Sur le terrain, la nuit de mercredi à jeudi a été marquée par une frappe russe sur Lviv, grande ville de l'Ouest de l'Ukraine rarement ciblée.
42 personnes ont été blessées, dont trois enfants, selon un nouveau bilan communiqué vendredi matin par le ministère ukrainien de l'Intérieur.
La salve de missiles russes a endommagé plus de 30 immeubles et d'autres bâtiments, selon les autorités locales.
"Ma mère est morte"
Moscou et Kiev s'accusaient depuis plusieurs jours d'une provocation imminente dans cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe.
De son côté, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré jeudi que le sulfureux patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, se trouvait en Russie, malgré l'accord passé après sa rébellion avortée qui prévoyait qu'il s'exile au Bélarus.