Le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a annoncé vendredi son intention de relever considérablement le salaire minimum moyen et de dynamiser l'investissement afin de soutenir la croissance de la quatrième économie mondiale.
L'inflation, quasi inexistante pendant des décennies au Japon, a fait un retour marqué ces deux dernières années, avec une hausse des prix à la consommation dépassant systématiquement les 2% en glissement annuel. Cette tendance inquiète les ménages japonais, en particulier ceux aux revenus modestes.
Dans son discours, prononcé à trois semaines des élections législatives anticipées, Ishiba s'inscrit dans la continuité des efforts de son prédécesseur, Fumio Kishida, pour relancer l'économie nippone. Il a demandé à son gouvernement de préparer de nouvelles mesures de soutien aux ménages les plus touchés par la flambée des prix des produits de base.
Les experts de BNP Paribas estiment qu'au-delà du salaire minimum, il est essentiel d'augmenter les salaires réels dans les grandes entreprises.
Par ailleurs, Ishiba souhaite revitaliser les régions rurales en augmentant les allocations aux collectivités locales et en soutenant l'agriculture et le tourisme.
Cependant, le Premier ministre n'a pas abordé la politique monétaire lors de son intervention. Il avait précédemment affirmé que le Japon n'était pas dans un contexte favorable à une hausse des taux d'intérêt de la Banque du Japon, une déclaration qui a fait chuter le yen. Cette baisse favorise les exportateurs mais accroît le coût des produits importés, aggravant l'inflation.