Nizam Mamode, qui a exercé à l'hôpital Nasser de Gaza entre mi-août et mi-septembre, a déclaré mardi devant le Comité de développement international de la Chambre des communes britannique que 60 à 70 % des patients traités étaient des femmes et des enfants.
Ces actes visaient clairement à atteindre des civils innocents, selon le chirurgien. Mamode, qui a travaillé dans plusieurs zones de conflit, a souligné que ce qu'il a vu à Gaza était d'une ampleur inédite. Il a évoqué des restrictions sévères sur l'aide médicale, le bombardement d'hôpitaux et l'attaque des ambulances, des actes qui ont coûté la vie à des milliers de personnes.
Interrogé sur la situation à Gaza, Mamode a qualifié les événements de génocide, soulignant la résignation des habitants, qui se sentent condamnés à mort sans possibilité d'échapper à la violence.
La session a eu lieu alors qu'Israël fait face à des pressions internationales croissantes pour permettre une plus grande entrée d'aide humanitaire à Gaza. Sarah Champion, présidente du comité, a affirmé que le Royaume-Uni devait prendre au sérieux la violation du droit humanitaire international en Gaza, soulignant la gravité des témoignages de Mamode.
Le bilan humain dépasse désormais les 43 700 morts et plus de 103 000 blessés, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes.