Depuis juillet 2024, le peuple Kasséna, installé dans le Centre-Sud du Burkina Faso, est enfin mis en lumière. Après de nombreuses années de procédure, l’UNESCO a inscrit la Cour royale de Tiébilé au patrimoine mondial, reconnaissant ainsi sa valeur culturelle exceptionnelle. Ce site à l’architecture richement colorée témoigne de plusieurs siècles d’histoire et de traditions du peuple Kasséna
A Tiébélé, une commune à environ 170 kilomètres de Ouagadougou, la Cour Royale est une attraction touristique. Ses constructions multicolores au pied de la colline Tchébili, retiennent l’attention de tous les visiteurs de la localité.
Ces couleurs ont toutes, des explications bien définies selon Abdou Bayeridiena, guide touristique et ressortissant de Tiébélé.
Depuis les premières heures de l’établissement des Kasséna à Tiébilé, les anciens étaient confrontés à diverses agressions donc les cases ont été construites pour y faire face. Comme le raconte M. Bayeridiena, les difficultés qu’on rencontre avant d’entrer dans ces cases répondent à une logique bien précise.
Bien que vieille de cinq siècles, la Cour royale de Tiébélé n’a pas pris une ride. Le site est le quatrième site burkinabè inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Avant cette inscription intervenue le 26 juillet dernier, à New Delhi, en Inde, il y avait les Ruines de Loropéni en 2009, le Complexe W-Arly-Pendjari en 2017 et enfin, les Sites de métallurgie ancienne de fer deux ans plus tard.