Le président et la Première dame Marième Faye Sall se sont embarqués dans l'un des bus du BRT (pour Bus Rapid Transit) à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, en direction du centre de la capitale.
Le BRT, dont les travaux ont commencé en 2020, est un système de bus circulant sur des voies qui lui sont réservées dans une agglomération aujourd'hui affligée par des embouteillages devenus presque permanents sous l'effet d'une urbanisation galopante et d'une expansion constante du parc automobile.
Les bus desserviront certaines des zones les plus densément peuplées et embouteillées de l'agglomération et le temps de trajet de Guédiawaye au centre de Dakar devrait être divisé par deux, de 90 à 45 minutes.
La région de Dakar concentre un quart de la population nationale, avec presque 4 millions d'habitants aujourd'hui et 5 millions anticipés à l'horizon 2030, mais aussi l'essentiel de l'activité économique et 70% des véhicules immatriculés, indique le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), autorité organisatrice des transports du Grand Dakar.
Le BRT est inauguré avant sa mise en service commerciale. Celle-ci devrait avoir lieu sous quelques semaines après des tests à blanc, a dit à l'AFP un porte-parole du Cetud.
Le BRT s'inscrit dans une stratégie de promotion du transport de masse, dit le gouvernement. Le Sénégal a inauguré fin 2021 un train rapide couvrant 36 km entre le centre de Dakar et la ville nouvelle de Diamniadio, à travers la banlieue mais suivant un tracé distinct du BRT.
L'Etat sénégalais a concédé l'exploitation et la maintenance du BRT pour 15 ans à Dakar Mobilité, une société de droit sénégalais détenue à 70% par Meridiam, entreprise française spécialiste des projets d'infrastructure publique, et à 30% par le Fonds souverain d'investissements stratégiques (Fonsis) du Sénégal. Le concessionnaire a acheté les bus et les bornes de recharge à la société d'Etat chinoise CRRC.
La flotte, de 121 véhicules initialement, sera propulsée par l'énergie électrique qui devrait ultérieurement provenir du solaire. Les promoteurs promettent un gain de 60.000 tonnes de CO2 par an, alors que la circulation est l'une des principales causes de pollution de l'agglomération.