Crédit Photo : Ben Stansall / AFP
Des camions porte-conteneurs et des vacanciers dans la file d'attente au port de Douvres, sur la côte sud-est de l'Angleterre, avant d'embarquer sur des ferries à destination de l'Europe continentale, le 7 avril 2023.
Le Royaume-Uni a admis lundi ne pas être suffisamment préparé à la mise en place prochaine par l'Union européenne d'autorisations électroniques de séjour, réclamant à Bruxelles une approche "pragmatique" et autorisant un renforcement de la présence française au port de Douvres pour éviter des perturbations importantes.
L'introduction du système automatisé d'entrée et sortie de l'UE (EES), attendue à l'automne, fait craindre de longues files d'attente et la pagaille au départ des ferrys de Douvres ou des trains depuis Londres et Folkestone. Pour ces trajets, les contrôles sont menés avant l'embarquement sur le sol britannique par la police aux frontières françaises.
Dans un communiqué au Parlement, le ministère de l'Intérieur a indiqué
"ne pas être satisfait du niveau de préparation"
atteint par le précédent gouvernement conservateur, remplacé par un exécutif travailliste depuis les législatives début juillet.
Alors que le nouveau système va allonger les contrôles,
"des progrès insuffisants ont été faits pour minimiser les répercussions et des perturbations sont à prévoir",
a précisé la secrétaire d'Etat chargée de l'Immigration, Seema Malhotra.
Elle a indiqué que Londres travaillait
avec la France sur le sujet et comptait demander à l'UE
"une approche plus pragmatique"
de l'application du nouveau système.
Londres souhaite notamment que la période de test de six mois prévue, avec des contrôles biométriques réduits en cas d'affluence, puisse être allongée.
Le gouvernement britannique va également légiférer pour autoriser une présence renforcée de la police aux frontières française dans une nouvelle zone de Douvres, principal port transmanche où transitent de nombreux voyageurs et camions de marchandises.
Côté ferroviaire, Eurostar, qui gère les trains entre Londres et le continuent, avait assuré en mai qu'elle serait prête, dévoilant des aménagements d'un coût de 10 millions d'euros à la gare de St Pancras à Londres.
Début 2024, un comité parlementaire britannique avait alerté sur les retards importants - jusqu'à 14 heures selon eux - que l'EES pourrait entrainer aux frontières.
Le maire de Londres Sadiq Khan s'était aussi inquiété d'un possible
à St Pancras avec le nouveau système, selon lui
"un signal terrible aux touristes et aux entreprises du monde entier"
et une
"conséquence directe du Brexit".
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