Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a annoncé vendredi la suspension de la délivrance de mandats d'arrestation administrative pour les colons illégaux accusés d'attaquer des Palestiniens en Palestine occupée.
Ces mandats d'arrêt, bien que rares, ont été refusés pour la première fois par Katz, connu pour ses opinions d'extrême droite, qui est ainsi devenu le premier ministre de la Défense à rejeter leur utilisation contre des colons illégaux.
Katz a tenu une réunion cette semaine avec le chef du service de sécurité intérieure Shin Bet, Ronen Bar, pour l'informer de sa décision d’arrêter l'émission de ces mandats à l'encontre des colons juifs illégaux en Palestine occupée. Il a également demandé que des mesures alternatives soient envisagées, selon un communiqué de son bureau.
Les mandats d'arrêt reposent sur des informations confidentielles concernant des colons illégaux accusés de crimes graves contre des civils palestiniens, notamment des meurtres, des incendies de terres et de biens, ainsi que des agressions physiques brutales.
Ces derniers mois, plusieurs pays occidentaux, notamment les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, ont imposé des sanctions contre les colons illégaux et les organisations de colons en Palestine occupée pour des crimes commis contre les Palestiniens.
La tension reste vive en Palestine occupée en raison de la guerre brutale menée par Israël contre la bande de Gaza, qui a causé la mort de plus de 44 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, à la suite d’une attaque du Hamas l'année dernière.
Près de 795 Palestiniens ont également été tués et plus de 6 400 autres blessés par des tirs de l'armée israélienne dans le territoire occupé, selon le ministère de la Santé.