Le colonel Ibro Amadou (C), membre influent du régime militaire au pouvoir au Niger, réagit lors de son arrivée à une manifestation pour le départ immédiat des soldats de l'armée américaine déployés dans le nord du Niger à Niamey, le 13 avril 2024.
Des décisions sur les modalités de retrait des troupes américaines du Niger seront annoncées dans les prochaines semaines par les Etats-Unis, a déclaré lundi à Abidjan le chef du commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), lors d'une conférence de presse.
Des
"décisions seront rendues publiques dans les semaines à venir"
, a annoncé Michael Langley à l'issue d'un entretien avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
Le régime militaire du Niger issu d'un coup d'Etat perpétré le 26 juillet 2023, a dénoncé en mars l'accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence des forces américaines, déployées dans le cadre de la lutte antiterroriste, était désormais
"illégale".
Washington a accepté mi-avril de retirer du pays ses plus de 1.000 soldats et annoncé envoyer une délégation à Niamey pour s'accorder sur les détails de ce retrait.
Des
"discussions entre les Etats-Unis et le Niger"
sont toujours en cours, a précisé le général Langley. Elles ont été entamées à Niamey il y a une semaine par Washington, selon le Pentagone.
Au Niger, les Etats-Unis disposent notamment d'une base de drone importante près d'Agadez, construite pour environ 100 millions de dollars.
Après le coup d'Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, le régime militaire a rapidement exigé le départ des soldats de l'ancienne puissance coloniale française, comme le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des militaires et confrontés à la violence de groupes terroristes.
Le général Michael Langley a par ailleurs évoqué
"le futur du partenariat entre la Côte d'Ivoire et les Etats-Unis, en l'occurrence Africom"
, qu'il souhaite
"renforcer"
concernant la
"sécurité"
et
"la société civile".
"Nous réalisons qu'une menace existe toujours",
en particulier
"à la frontière nord"
de la Côte d'Ivoire, a-t-il dit, en référence aux groupes terroristes qui ont déjà sévi dans le pays.
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