Des experts se penchent sur les capacités de cyberpiratage de la Corée du Nord: voilà des années que les capitales étrangères s'alarment des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang. Mais pour certains experts, la menace nord-coréenne la plus immédiate n'émane pas de ses têtes de missiles mais de son armée de hackers capables des plus gros braquages en ligne.
La Corée du Nord a accusé dimanche Washington et Séoul d'avoir mené des opérations d'espionnage près de la péninsule coréenne, avertissant qu'elle prendrait des "mesures immédiates" en cas de violation de sa souveraineté, selon un média d'Etat.
Le vice-ministre nord-coréen de la Défense Kim Kang II a déclaré que Washington avait déployé des dizaines d'avions militaires
"dans les airs dans le cadre d'activité d'espionnage contre la RPDC du 13 au 24 mai",
selon un communiqué relayé par l’agence de presse officielle KCNA, utilisant l'acronyme du nom officiel de la Corée du Nord.
Ces activités d'espionnage, observées ces 12 derniers jours par Pyongyang, sont
"d'un niveau supérieur à l'état de guerre",
ajoute le communiqué.
"Cet espionnage militaire hostile, associé à divers exercices militaires, est devenu la cause première de l'escalade constante des tensions militaires régionales",
a fustigé le vice-ministre.
Pyongyang a également dénoncé
"l'intrusion de l'ennemi"
, la marine sud-coréenne,
"au-delà de notre frontière maritime".
Le vice-ministre nord-coréen a assuré que Pyongyang
"prendrait des mesures nécessaires".
Il a également fustigé l'envoi vers le Nord depuis le Sud de ballons portant des messages hostiles au régime nord-coréen, qualifiant cet acte de
"provocation dangereuse"
et menaçant d'une
"riposte".
Bien que le lancer de pamphlets soit interdit en Corée du Sud depuis 2021, des Sud-Coréens continuent d'expédier des ballons vers le Nord, provoquant l'ire de Pyongyang qui dénonce cette pratique.
Les relations inter-coréennes sont au plus bas depuis des années.
Depuis le début de l'année, le pays a qualifié la Corée du Sud de
"principal ennemi",
a fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue inter-coréen et a menacé d'entrer en guerre pour toute violation de son territoire
"ne serait-ce que de 0,001 millimètre".
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