L'agenda du premier sommet tripartite depuis 2019 entre Séoul, Tokyo et Pékin sera chargé: renforcement du commerce, sécurisation des chaînes d'approvisionnement, ou développement du tourisme sans visa... autant de questions sur la coopération qui figureront au programme, en lieu et place des questions géopolitiques délicates.
Le président coréen Yoon Suk-yeol rencontrera le Premier ministre Li Qiang et le Premier ministre japonais Fumio Kishida lundi à Séoul, au lendemain d'une série de réunions bilatérales.
Malgré les tensions régionales, entre essais nucléaires nord-coréens et exercices militaires chinois près de Taïwan, les trois pays délaisseront éventuellement les questions sécuritaires pour chercher un terrain d'entente et obtenir des avancées diplomatiques, selon plusieurs experts.
Défis et opportunités
Surmonter les tensions régionales pour des avancées diplomatique
Yoon Suk-yeol, président de la Corée du Sud depuis mai 2022, a enterré la hache de guerre avec l'ancienne puissance coloniale japonaise, et les deux pays ont renforcé leurs relations avec Washington face à la menace nord-coréenne.
La Chine, partenaire commercial clé de la Corée du Nord et principal allié diplomatique, a toujours refusé de condamner les essais nucléaires de Pyongyang, préférant pointer du doigt les exercices conjoints entre Séoul et Washington.
Parmi les sujets d'entente, ajoute ce chercheur, figure notamment le désir de la reprise des voyages sans visa entre le Japon et la Chine.
"Problème bilatéral"
Les relations entre le Japon et la Corée du Nord sont tendues de longue date, en raison notamment de l'enlèvement de Japonais dans les années 1970 et 1980. Les deux pays n'ont pas de relations diplomatiques formelles.
Selon le professeur Kang Jun-young, du département d'études chinoises de l'Université d'études étrangères de Hankuk, il n'est pas exclu que la Chine balaye cette demande.