Séoul soupçonne la Corée du Nord de préparer le lancement d'un satellite espion

17:5324/05/2024, Cuma
AFP
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un inspectant le lancement d'une fusée transportant le satellite de reconnaissance "Malligyong-1" depuis le site de lancement de satellites de Sohae, dans la province du Phyongan du Nord, le 22 novembre 2023.
Crédit Photo : STR / KCNA VIA KNS / AFP (Archives)
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un inspectant le lancement d'une fusée transportant le satellite de reconnaissance "Malligyong-1" depuis le site de lancement de satellites de Sohae, dans la province du Phyongan du Nord, le 22 novembre 2023.

Les militaires sud-coréens ont affirmé vendredi qu'ils soupçonnaient la Corée du Nord de vouloir prochainement lancer un nouveau satellite militaire espion, à quelques jours de la première rencontre trilatérale depuis cinq ans, entre Séoul, Pékin et Tokyo.

Séoul et les renseignements américains ont
"récemment détecté"
"des éléments qui présagent d'une préparation"
au lancement d'un
"satellite de reconnaissance militaire"
, selon l'armée sud-coréenne.

La mise en orbite d'un satellite de reconnaissance au-dessus de la Corée du Sud permettrait à Pyongyang de disposer de données cruciales en cas de conflit. Ces informations sont révélées par l'armée coréenne à quelques jours de la rencontre lundi à Séoul entre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, le premier ministre chinois Li Qiang et son homologue japonais Fumion Kishida à Séoul.

Il s'agit de la première rencontre trilatérale depuis 2019. La Chine est le premier partenaire commercial de la Corée du Sud, mais elle reste le principal soutien économique et allié diplomatique de la Corée du Nord.


Des indices de la préparation d'un lancement de satellite ont été détectées dans le comté de Thongchang-ri en Corée du Nord, qui abrite le site de lancement de Sohae. C'est depuis ce site que la Corée du Nord a lancé trois satellites, dont seul le dernier a été correctement mis en orbite, en novembre dernier. Selon Pyongyang, ce satellite fournit notamment des images des sites militaires américains et sud-coréens.

Le ministre de la Défense sud-coréen Shin Won-sik a cependant affirmé en février que ce satellite, baptisé
Malligyong-1, ne semblait pas
"actif"
. Pour Séoul, la Corée du Nord a été aidée par la Russie pour ce lancement, en échange de livraisons d'armes pour la guerre en Ukraine.

La Corée du Sud a sanctionné vendredi deux navires russes pour le
"transport d'une large quantité de containers entre la Russie et la Corée du Nord contenant des fournitures militaires"
.

En décembre, Pyongyang avait indiqué vouloir lancer trois satellites espions supplémentaires en 2024.


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