Avec l'effondrement du régime baasiste après 61 ans de règne en Syrie, les soldats et fonctionnaires du régime déposent leurs armes dans les "centres d'identification et de réconciliation" établis par l'administration intérimaire.
Le centre principal de recrutement, situé dans le quartier de Mezze à Damas, la capitale syrienne, est devenu un lieu symbolique de réconciliation. Devant ses portes, de longues files d’attente se forment chaque jour.
À l'entrée du bâtiment, un portrait de Bachar Al-Assad est piétiné par les anciens membres du régime, marquant une rupture avec le passé. À l’intérieur, leurs données personnelles, lieux de résidence et anciennes fonctions sous le régime déchu sont enregistrées.
Les individus repartent avec une nouvelle carte d’identité temporaire, valable trois mois, leur permettant de circuler librement dans le pays.
1 200 armes déposées chaque jour à Damas
Nous leur délivrons une carte temporaire en échange de leurs armes. Cela leur offre une chance de repartir à zéro dans une nouvelle Syrie.
Témoignages d'ex-soldats et fonctionnaires
Nous étions acculés économiquement et socialement. Avec cette nouvelle administration, la pauvreté recule et la sécurité revient.
Un autre ancien membre du régime, sous couvert d’anonymat, dénonce les discriminations confessionnelles et la corruption systémique. Et a ajouté:
Nos salaires étaient confisqués, et nos familles vivaient dans la peur constante.
Un appel à tourner la page
Abdourabou appelle tous les anciens membres armés du régime à rejoindre les centres de réconciliation.