Les Maldives veulent un boom des chantiers financés par la Chine

09:5324/04/2024, mercredi
AFP
Le président des Maldives, Mohamed Muizzu, prend la parole lors d'un rassemblement pour célébrer la victoire aux élections législatives, à Male, le 22 avril 2024.
Crédit Photo : Mohamed Afrah / AFP
Le président des Maldives, Mohamed Muizzu, prend la parole lors d'un rassemblement pour célébrer la victoire aux élections législatives, à Male, le 22 avril 2024.

Les Maldives vont accroître les chantiers financés par la Chine et expulser les troupes indiennes de cet atoll, a déclaré mardi le bureau du président Mohamed Muizzu, dont le parti a remporté les élections législatives.

Il a remercié les électeurs pour la victoire écrasante de son Congrès national du peuple, qui a promis un boom de la construction d'appartements, de ponts et de nouveaux aéroports avec des fonds chinois.


M. Muizzu, 45 ans, a remporté les élections présidentielles de septembre en promettant d'expulser les troupes indiennes déployées dans le pays.

Le contingent indien qui exploite trois avions patrouillant dans la vaste frontière maritime de l'archipel doit quitter le pays d'ici le 10 mai.


Le président Muizzu a consolidé son pouvoir en remportant plus des deux tiers des sièges lors du vote de dimanche pour l'assemblée de 93 membres.

"Nous dirons adieu à l'angoisse des problèmes de logement qui pèse sur la population maldivienne"
, a déclaré son bureau, citant sa promesse lors d'un rassemblement à Malé lundi.

Il n'a pas cité nommément la Chine ou l'Inde, mais a déclaré qu'il veillerait à ce que la souveraineté des Maldives ne soit pas compromise.


"Les Maldiviens doivent seuls décider de leur avenir",
a-t-il déclaré.

M. Muizzu considère le déploiement de troupes indiennes comme un affront pour les Maldiviens, qui, selon lui, sont capables de patrouiller eux-mêmes dans leurs propres eaux territoriales.

Les promesses électorales de M. Muizzu devraient pousser plus ces 1.192 minuscules îles coralliennes, dispersées à environ 800 kilomètres (500 miles) de l'équateur, dans la sphère d'influence de Pékin.


En janvier, il a conclu une série d'accords avec la Chine pour la construction d'environ 30.000 appartements sur une île près de Malé, la capitale congestionnée des Maldives.

L'élection, qui s'est déroulée sur fond de rivalité entre la Chine et l'Inde, était un test pour le changement de politique étrangère initié par M. Muizzu.


Pékin a salué son succès électoral.


"La Chine est prête à travailler avec les Maldives",
a déclaré lundi Wang Wenbin, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

Les pays occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis, ont mis en garde contre ces projets d'infrastructure et le péril de l'endettement envers la Chine.

Les Maldives sont aussi vulnérables au changement climatique, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'Onu ayant averti en 2007 que l'élévation du niveau de la mer pourrait les rendre pratiquement inhabitables d'ici la fin du siècle.


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