Depuis les années 2000, le Sénégal a adopté une série de lois visant à contrer le terrorisme sur son territoire. Face à l'émergence de groupes terroristes dans la région sahélo-saharienne, le pays a continué à renforcer son cadre juridique pour prévenir toute tentative d'implantation ou de promotion d'activités terroristes sur son sol.
La dernière initiative en date remonte au 2 février 2024, lorsque les autorités sénégalaises ont présenté un projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes.
La nouvelle loi soumise aux députés et adoptée récemment élargit les infractions liées au financement du terrorisme. Elle inclut désormais le financement des déplacements de personnes impliquées dans des activités terroristes, ainsi que l'incrimination du financement du terrorisme indépendamment de l'origine licite des fonds.
Une des motivations derrière cette réforme législative est la réponse aux cas d'embrigadement de ressortissants sénégalais par des groupes terroristes entre 2015 et 2016.
Bien que de nombreux individus aient été recrutés, bon nombre n'ont pas été en mesure de financer leur voyage vers les zones de conflit, notamment en Afrique du Nord et en Afrique de l'Ouest, où des organisations telles que Daesh et Al-Qaida sont actives.
En mettant à jour son dispositif répressif, notamment en renforçant le volet financier de la lutte contre le terrorisme, le Sénégal affiche sa détermination à prévenir les menaces présentes et futures.
Cette démarche témoigne de l'engagement du pays à maintenir la sécurité et la stabilité dans la région, tout en se conformant aux normes internationales de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent.