Des volutes de fumée apparaissent après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 février 2024.
Le mouvement Hamas a salué, lundi, le rejet par les dirigeants européens d'une éventuelle invasion israélienne de la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Le mouvement de résistance palestinien a déclaré dans un communiqué:
"Les déclarations des dirigeants des pays européens rejetant l'agression sioniste contre la ville de Rafah, dont la plus récente est celle du Chancelier allemand Scholz, dans laquelle il a exprimé son rejet catégorique de l'attaque contre Rafah, sont des déclarations appréciées".
Le Hamas a expliqué que les déclarations de ces dirigeants
"ne les exonèrent pas de leurs responsabilités dans la prévention de l'attaque criminelle contre Rafah, où près d'un million et demi de citoyens palestiniens se sont réfugiés, d'autant plus que ces gouvernements continuent de fournir des armes à l'armée sioniste pour poursuivre la guerre d'extermination qu'elle mène contre les Palestiniens".
Olaf Scholz avait déclaré, plus tôt dans la journée de lundi, dans des déclarations à la presse:
"Nous avertissons clairement qu'il ne faut pas lancer d'attaque à grande échelle sur Rafah. De nombreuses personnes s'y sont réfugiées, elles n'ont pas d'autre alternative et elles ne sont pas en sécurité. Une catastrophe humanitaire doit être prévenue".
Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, avait exprimé, la semaine dernière, sa
"profonde préoccupation"
face aux déclarations d'Israël sur son intention de lancer une attaque au sol contre la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Le Hamas a appelé l'Union européenne à
"prendre des positions concrètes et sérieuses pour empêcher l'entité (israélienne) de poursuivre sa guerre criminelle contre notre peuple, et à agir conformément aux décisions de la Cour Internationale de Justice, qui a appelé l'entité à mettre fin au crime de génocide et de nettoyage ethnique contre notre peuple palestinien".
Dimanche soir, le Cabinet de guerre israélien a examiné le plan d'
"évacuation"
des Palestiniens de Rafah, en vue de l'invasion de la ville par Tel-Aviv, malgré les avertissements internationaux concernant le danger que cela représenterait pour la ville, bondée de personnes déplacées qui y ont trouvé un dernier refuge.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré, lundi, dans un communiqué:
"Au cours de la session du Cabinet de guerre, l'armée israélienne a présenté le plan d'évacuation des civils des zones de combats à Gaza et les plans opérationnels pour les phases suivantes".
Alors que le bureau de Netanyahu n'a pas précisé les zones couvertes par la discussion, le site web du quotidien "Times of Israel" a déclaré que
"les discussions ont porté sur Rafah".
Israël mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, faisant des dizaines de milliers de victimes, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les données palestiniennes et celles de l'ONU, ce qui a conduit Israël à être poursuivi devant la Cour Internationale de Justice pour
"crime de génocide".
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