Espagne: la situation à Gaza est "catastrophique, dramatique et tragique"

20:0926/02/2024, lundi
AA
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares.
Crédit Photo : YUKI IWAMURA / AFP
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares.

Réitérant l'appel à un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza, le ministre espagnol des Affaires étrangères a déclaré, lundi, que la situation à Gaza était "catastrophique, dramatique et tragique".

"Au niveau européen et multilatéral, nous avons présenté des propositions spécifiques pour faire face aux deux grandes crises que nous vivons ... dans lesquelles nous constatons des violations inacceptables des droits de l'homme, tant en Ukraine qu'à Gaza"
, a déclaré Jose Manuel Albares au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Genève.

Exprimant la position de son pays, il a souligné que l'Espagne était attachée à la paix au Moyen-Orient, et notamment à la paix entre Israéliens et Palestiniens. Et de déclarer:


Soyons clairs: la situation à Gaza est catastrophique, dramatique et tragique.

Il a ajouté que l'Espagne appelait à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et continuerait à soutenir le travail indispensable de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Plusieurs pays ont suspendu leur financement à l'UNRWA, le mois dernier, à la suite d'accusations israéliennes selon lesquelles 12 des milliers d'employés de l'agence ont participé à l'attaque menée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre. L'agence a ouvert une enquête sur ces allégations, mais a prévenu que l'arrêt du financement risquait de provoquer une catastrophe.


Albares a rappelé que l'Espagne avait déjà annoncé une augmentation du financement de l'agence onusienne de l'ordre de 3,5 millions d'euros (près de 3,8 millions de dollars), ajoutant qu'elle était disposée à contribuer à la relance d'un processus politique basé sur une solution à deux États.

Les Palestiniens espèrent créer un État indépendant dans la Bande de Gaza et en Palestine occupée, avec Jérusalem-Est comme capitale.


Benyamin Netanyahu demeure, quant à lui, fermement opposé à la solution à deux États, bien que la communauté internationale la considère comme la seule voie viable.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Un arrêt, rendu en janvier, a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.


Israël a lancé une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, à la suite de l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas. Les bombardements israéliens qui ont suivi ont fait plus de 29 700 morts et plus de 70 000 blessés, avec des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.

La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85 % de la population à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations Unies.


À lire également:




#Espagne
#Jose Manuel Albares
#Cessez-le-feu immédiat
#Palestine
#Gaza
#UNRWA
#Génocide
#Israël
#Violation des droits
#ONU