Le chef de la diplomatie française: "La tragédie en cours à Gaza doit cesser"

La rédaction
20:105/02/2024, lundi
AFP
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Le ministre français des Affaires étrangers, Stéphane Séjourné et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, lors de leur rencontre à Jérusalem, le 5 février 2024.
Crédit Photo : GIL COHEN-MAGEN / POOL / AFP
Le ministre français des Affaires étrangers, Stéphane Séjourné et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, lors de leur rencontre à Jérusalem, le 5 février 2024.

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a déclaré lundi depuis Jérusalem que rien ne justifiait "la tragédie en cours à Gaza", appelant à "un cessez-le-feu immédiat et durable".

"Je suis venu ici en ami parce que la France est l'amie d'Israël. Cette amitié m'oblige à dire la vérité, toute la vérité (...), celle que j'ai exprimé d'ailleurs aux responsables israéliens, mais aussi celle que nos partenaires israéliens pourraient avoir plus de mal à entendre"
, a indiqué Séjourné en conférence de presse.

Et de poursuivre:
"Depuis maintenant quatre mois, les Gazaouis sont sous les bombes et vivent un siège quasi-absolu. Ils sont privés d'aide minimale qui leur permettrait de soigner leurs blessures, de se protéger contre les épidémies, de se nourrir. Ils ne peuvent pas quitter l'enclave de Gaza et sont massés près de Rafah. Rien ne peut justifier non plus une telle tragédie".
Et d'insister:

La tragédie en cours à Gaza doit cesser.

Le MAE français a réclamé
"le respect du droit international humanitaire par tous, un cessez-le-feu immédiat et durable et une entrée massive de l'aide humanitaire".

En tournée au Moyen-Orient, Stéphane Séjourné a ajouté:


Il ne peut y avoir en aucun cas de déplacement forcé de Palestiniens, ni en dehors de Gaza, ni en dehors de la Cisjordanie.

Le ministre a par ailleurs condamné les propos
"violents qui sèment la haine (contre les) Palestiniens voire appellent à la commission de crimes de guerre. Ces propos sont de plus en plus nombreux en Israël et sont relayés par des responsables politiques (...). Nous trouvons ça grave".

L'avenir de la Bande de Gaza est indissociable de l'avenir de la Cisjordanie, nous devons préparer cet avenir en soutenant l'Autorité palestinienne.

"Celle-ci doit se renouveler et se redéployer dès que possible dans la Bande de Gaza",
a-t-il en outre estimé.

Le ministre des Affaires étrangères, qui effectue sa première tournée dans la région depuis sa nomination en janvier, a dit:


Je le répète, Gaza est une terre palestinienne.

"Règlement politique global"


Le ministre a appelé de ses vœux
"un règlement politique global, avec deux États vivant en paix côte à côte"
qui supposerait que le processus de paix reprenne
"sans attendre".

Sans solution politique, pas de paix juste et durable au Proche-Orient, c'est notre position et c'est notre analyse de la situation.

M. Séjourné devait se rendre ensuite à Ramallah, en Palestine, où il devait rencontrer son homologue de l'Autorité palestinienne Riyad al-Malki, puis le président de celle-ci, Mahmoud Abbas.


Dimanche au Caire, il avait déclaré
"refuser"
tout
"déplacement forcé"
vers l'Égypte des Gazaouis, qui fuient la guerre à Gaza s'entassent désormais aux portes de la péninsule égyptienne du Sinaï.

L'armée d'occupation israélienne mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre. Selon le dernier bilan publié lundi par les autorités palestiniennes, les attaques israéliennes ont à ce jour fait 27 478 morts et 66 835 blessés, essentiellement des femmes et des enfants, de même qu'elles ont provoqué
"des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent"
, selon les Nations Unies.

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