Première visite au Soudan de l'émissaire américain Tom Perriello

11:3919/11/2024, Salı
AFP
L'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello (C), est accueilli par des responsables locaux à son arrivée à Port-Soudan, le 18 novembre 2024.
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L'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello (C), est accueilli par des responsables locaux à son arrivée à Port-Soudan, le 18 novembre 2024.

L'émissaire américain pour le Soudan, Tom Perriello, s'est entretenu lundi avec le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, lors de sa première visite dans ce pays dévasté par la guerre.

La rencontre, qualifiée de
"franche et longue"
par le bureau du général Burhane, s'est tenue à Port-Soudan, sur la mer Rouge, devenu le siège de facto du gouvernement après la prise de Khartoum par les Forces de soutien rapide (FSR). Les discussions ont porté sur les moyens de mettre fin au conflit et de permettre un accès humanitaire.

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre entre l'armée dirigée par le général Burhane, arrivé au pouvoir après un coup d'État en 2021, et les FSR commandées par son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le conflit a causé des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions à l'étranger, selon l'ONU.

Le département d'État américain a indiqué que M. Perriello avait insisté sur
"la nécessité de cesser les combats, d'assurer un accès humanitaire sans entrave, et d’œuvrer en faveur d'un gouvernement civil".

Les États-Unis, avec l'Arabie saoudite et l'Union africaine, ont intensifié leurs efforts pour ouvrir des corridors humanitaires, bien que ces initiatives aient eu un succès limité.


Lundi, la Russie a utilisé son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour bloquer une résolution appelant à un cessez-le-feu et à la protection des civils au Soudan. Cette action a été critiquée par plusieurs États membres qui espéraient faire pression sur les parties belligérantes.

La pression internationale a néanmoins permis l'ouverture d'un corridor humanitaire via Adré, un poste-frontière avec le Tchad, pour acheminer de l'aide vers le Darfour, région sévèrement touchée par la famine.


Cependant, le général Burhane a exprimé à l'émissaire américain ses préoccupations concernant l'utilisation présumée de ce corridor pour le trafic d'armes par les FSR. Il a affirmé rejeter
"l'utilisation du poste-frontière d'Adré pour livrer des armes aux rebelles".

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