La RDC saisit la Cour pénale internationale pour enquêter sur les présumés crimes du M23

12:3924/05/2023, Çarşamba
MAJ: 24/05/2023, Çarşamba
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Crédit Photo: Guerchom Ndebo / AFP
Crédit Photo: Guerchom Ndebo / AFP

Le ministère congolais de la Justice a annoncé mardi avoir demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye d'enquêter sur les crimes présumés commis par le groupe rebelle M23 au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo.

Le gouvernement congolais souhaite que la CPI enquête, poursuive et punisse les rebelles du M23 ainsi que d'autres auteurs d'
"actes illégaux de violation grave du droit international humanitaire et des lois sur les droits de l'homme commis entre 2022 et 2023 sur le sol congolais"
, a rapporté la chaîne de télévision nationale congolaise RTNC, citant Justice.

La ministre de la Justice, Rose Mutombo, en visite à La Haye, a soumis la demande officielle au Bureau du Procureur de la CPI.

En saisissant la CPI, les autorités congolaises souhaitent que la Cour
"ouvre une enquête aux fins de poursuivre et de réprimer les éléments du groupe rebelle M23 qui massacrent les populations civiles dans l'est du pays et pillent systématiquement et à grande échelle ses ressources naturelles"
, a affirmé le ministère de la Justice.

Plus de 500 000 personnes ont fui leurs domiciles depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, selon l'ONU.


Les combats entre l'armée congolaise et les rebelles du M23 ont exacerbé les tensions entre le Rwanda et le gouvernement voisin de la RD Congo.


Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe rebelle M23, une accusation que le Rwanda nie constamment.

Cette plainte intervient quelques jours avant l'arrivée à Kinshasa du procureur général de la CPI, Karim Khan, pour une visite officielle du 28 au 31 mai.


Au cours de sa visite, il se rendra dans l'est du pays, en proie à des conflits complexes.


Pour rappel, la CPI avait déclaré coupable le chef de guerre congolais Bosco Ntaganda de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité et l'a condamné à 30 ans de prison en 2019 pour meurtre, viol et autres atrocités, commis en Ituri dans l'est de la République démocratique du Congo en 2002-2003, alors qu'il était chef militaire de la milice de l'Union des patriotes congolais (UPC).


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