La Malaisie interdit à PetroSaudi l'accès à des fonds liés au fonds 1MDB

13:0111/12/2024, Çarşamba
AFP
Le directeur général de PetroSaudi, Tarek Obaid, arrive le 28 août 2024 au Tribunal pénal fédéral suisse à Bellinzone pour le verdict du procès de deux dirigeants de PetroSaudi accusés d'avoir détourné 1,8 milliard de dollars du fonds souverain malaisien 1MDB.
Crédit Photo : Fabrice COFFRINI / AFP
Le directeur général de PetroSaudi, Tarek Obaid, arrive le 28 août 2024 au Tribunal pénal fédéral suisse à Bellinzone pour le verdict du procès de deux dirigeants de PetroSaudi accusés d'avoir détourné 1,8 milliard de dollars du fonds souverain malaisien 1MDB.

Un tribunal de Kuala Lumpur a approuvé mercredi la demande du gouvernement malaisien d'interdire à PetroSaudi International et à son directeur général, Tarek Obaid, d'accéder à 340 millions de dollars liés au fonds souverain 1MDB, ravagé par un scandale financier.

Le juge de la Haute Cour de Kuala Lumpur, Ahmad Shahrir Salleh, a déclaré qu'il existait suffisamment de preuves montrant que l'argent en question était lié à des activités de blanchiment. Cette décision empêche effectivement Tarek Obaid d'accéder à ces liquidités.


Parmi les autres entreprises visées par cette interdiction figurent la filiale PetroSaudi Oil Services (Venezuela), le cabinet d'avocats britannique Clyde & Co, et Temple Fiduciary Services.


La justice suisse avait déjà sanctionné, en août, deux dirigeants de PetroSaudi accusés d'avoir détourné 1,8 milliard de dollars de 1MDB. Tarek Obaid avait été condamné à sept ans de prison, tandis que son ancien bras droit, Patrick Mahony, avait écopé de six ans. Les deux hommes avaient également été condamnés à restituer environ 2 milliards de dollars, assortis d’intérêts de 5 % accumulés à partir de différentes dates depuis 2009.

Le scandale entourant le fonds 1MDB, initialement destiné à soutenir le développement économique de la Malaisie, a éclaté après que des fonds ont été détournés pour des achats somptueux, allant d’œuvres d’art à un superyacht. Cette fraude, évaluée à plus de 4,5 milliards de dollars par la justice américaine, a des ramifications mondiales et a conduit à des poursuites dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis.


Tarek Obaid, ancien conseiller privé de la couronne saoudienne en 2005, s'était rapproché en 2009 de Najib Razak, alors Premier ministre malaisien, selon une enquête publiée en 2018 par le quotidien suisse Le Temps.

Le scandale a entraîné la défaite électorale de Najib Razak en mai 2018, suivie de sa condamnation à 12 ans de prison, peine réduite à six ans en février dernier. Âgé de 71 ans, Najib Razak tente actuellement de faire appel dans l'espoir de purger le reste de sa peine en assignation à résidence.


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