Un tribunal de Kuala Lumpur a approuvé mercredi la demande du gouvernement malaisien d'interdire à PetroSaudi International et à son directeur général, Tarek Obaid, d'accéder à 340 millions de dollars liés au fonds souverain 1MDB, ravagé par un scandale financier.
Le juge de la Haute Cour de Kuala Lumpur, Ahmad Shahrir Salleh, a déclaré qu'il existait suffisamment de preuves montrant que l'argent en question était lié à des activités de blanchiment. Cette décision empêche effectivement Tarek Obaid d'accéder à ces liquidités.
Parmi les autres entreprises visées par cette interdiction figurent la filiale PetroSaudi Oil Services (Venezuela), le cabinet d'avocats britannique Clyde & Co, et Temple Fiduciary Services.
Le scandale entourant le fonds 1MDB, initialement destiné à soutenir le développement économique de la Malaisie, a éclaté après que des fonds ont été détournés pour des achats somptueux, allant d’œuvres d’art à un superyacht. Cette fraude, évaluée à plus de 4,5 milliards de dollars par la justice américaine, a des ramifications mondiales et a conduit à des poursuites dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis.
Le scandale a entraîné la défaite électorale de Najib Razak en mai 2018, suivie de sa condamnation à 12 ans de prison, peine réduite à six ans en février dernier. Âgé de 71 ans, Najib Razak tente actuellement de faire appel dans l'espoir de purger le reste de sa peine en assignation à résidence.