La Knesset, le parlement israélien à Jérusalem le 24 juillet 2023. Crédit photo: RONALDO SCHEMIDT / AFP / ARCHIVE
La Knesset israélienne (Parlement) a approuvé une loi qui criminalise le visionnage de contenus soutenant le mouvement palestinien Hamas, avec une peine de prison pouvant aller jusqu'à un an.
La Knesset a déclaré dans un communiqué, consulté par Anadolu, qu'elle avait finalement approuvé, mercredi soir,
"la proposition de loi antiterroriste, baptisée: amendement n° 9, la législation temporaire, partage de publications terroristes pour l'année 2023".
"La loi prévoit l'ajout d'une législation temporaire pour une période de deux ans qui comprend une violation interdisant la consommation systématique et continue de certaines publications du Hamas et de Daech qui contiennent une apologie, un soutien ou un encouragement à commettre des actes terroristes ou des documents, un acte terroriste qui accompagne le partage et le visionnage de publications"
, lit-on de même source. Le communiqué précise que:
Le partage ou le visionnage de publications spontanément, naïvement ou dans un but légitime ne sera pas interdit.
Faisant référence à la guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza, le communiqué souligne
"que cette loi est nécessaire à la lumière de la situation sécuritaire actuelle et de la crainte que des organisations hostiles l’exploitent".
Il a estimé
"qu'un visionnage intensif de publications hostiles liées à des organisations spécifiques créerait un processus d'endoctrinement similaire à l'auto lavage de cerveau, et cela conduirait probablement à créer une volonté et une motivation pour mener une opération hostile".
De son côté, le centre israélien des droits de l'homme "Adalah" a condamné la loi, qui indique qu'elle criminalise le visionnage de contenus avec une peine pouvant aller jusqu'à un an de prison.
"Cette loi est l’une des mesures législatives les plus intrusives et draconiennes jamais adoptées par la Knesset israélienne, car elle soumet les idées à des sanctions pénales"
, a-t-il déclaré mercredi dans un communiqué.
Et le centre israélien d'ajouter:
"à l’heure où les autorités israéliennes intensifient leur campagne visant à étouffer la liberté d’expression des citoyens palestiniens d’Israël, en menant une surveillance généralisée de leurs communications en ligne et en procédant à des arrestations sans précédent sur la base d’accusations présumées liées à l’expression de leurs opinions, la Knesset israélienne a adopté une loi qui criminalise même l’utilisation négative des réseaux sociaux. Cette législation viole le domaine sacré des pensées et des croyances personnelles et amplifie considérablement la surveillance étatique de l’utilisation des réseaux sociaux".
Adalah a annoncé qu'il
"présenterait une requête à la Cour suprême pour contester cette loi"
, sans préciser de date.
Depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre, la police israélienne a intensifié ses arrestations contre les citoyens arabes en Israël au motif qu'ils soutiennent ou s'identifient au mouvement Hamas via les réseaux sociaux.
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