La décision d'Abuja intervient le jour où, à Dakar, la Cour Suprême se penche également sur une réintégration de M. Sonko sur les listes électorales, procédure largement considérée comme étant la dernière chance de l'opposant de participer au scrutin.
L'audience à Dakar s'est ouverte vendredi matin dans une Cour suprême aux allures de camp retranché, protégée par un fort dispositif policier, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les avocats des deux camps, des militants de l'opposant et des gendarmes sont présents dans la petite salle d'audience. Les débats sont en cours à la mi-journée.
Le bras de fer de M. Sonko avec l'Etat dans plusieurs affaires politico-judiciaires tient le Sénégal en haleine depuis deux ans et demi et a déclenché les troubles les plus meurtriers depuis des années dans le pays. Lui et ses avocats n'ont cessé de dénoncer un complot pour l'éliminer politiquement.
Dakar est restée calme vendredi matin. Les autorités ont interdit la circulation des motos et la vente de carburant au détail.
Le ministère de l'Intérieur a refusé jusqu'alors de délivrer à M. Sonko les fiches officielles qui lui permettraient de recueillir ses parrainages, une étape nécessaire à la candidature.
Le ministère argue du caractère non-définitif de la décision du juge de Ziguinchor, frappée de recours de l'Etat.
La commission électorale, un organe en charge de la supervision du processus électoral, a pourtant demandé le 31 octobre à la Direction générale des élections (DGE), qui dépend de l'Intérieur, de rétablir M. Sonko sur les listes et de lui délivrer les fichiers de parrainages. La DGE lui a le même jour opposé une fin de non-recevoir.
Ousmane Sonko a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'Etat.
Il a annoncé mi-octobre une nouvelle grève de la faim.
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