ÉDITION:

Sénégal: journée décisive pour la candidature du principal opposant Ousmane Sonko

La rédaction
09:2917/11/2023, Cuma
MAJ: 17/11/2023, Cuma
AFP
Le principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. Crédit Photo / Compte Facebook d'Ousmane Sonko / Archive.
Le principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. Crédit Photo / Compte Facebook d'Ousmane Sonko / Archive.

Ce vendredi la Cour Suprême Sénégalaise et la Haute Cour de Justice de la CEDEAO se prononcent toutes les deux sur la candidature de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, qui, dans un message lu par son porte-parole, appelle les sénégalais "à se préparer et tenir debout pour préserver notre démocratie".

La Cour suprême sénégalaise doit examiner vendredi un recours de l'Etat contestant l'annulation par un juge de Ziguinchor (sud) de la radiation des listes électorales de M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et dont les bras de fer avec l'Etat ont déclenché plusieurs épisodes de troubles meurtriers depuis deux ans.


Cette radiation des listes l'empêche d'être candidat à la présidentielle du 25 février 2024.

"J’en appelle à tous les Sénégalais, à notre fibre patriotique et aux valeurs fondamentales de refus, à se préparer et se tenir debout ce 17 novembre pour préserver notre démocratie"
, a publié M. Sonko sur ses réseaux sociaux.

"Nous devons nous lever pour une justice équitable, libre et indépendante, pour le droit de vivre dans un pays sans craindre d’être arrêté et emprisonné sans justification"
, a-t-il ajouté. Il estime que
"la souveraineté"
de la nation sénégalaise est en jeu vendredi.

Les soutiens de sa coalition ont également lancé jeudi un appel à manifester pacifiquement vendredi au cours d'une conférence de presse où son message au
"peuple"
a été lu par El Malick Ndiaye, le chargé de communication de PASTEF (parti dissout).

Vendredi, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), saisie par les avocats de l'opposant, doit aussi rendre à Abuja sa décision sur la réintégration de M. Sonko sur les listes électorales.


Le ministère de l'Intérieur a refusé jusqu'alors de délivrer à M. Sonko les fiches officielles qui lui permettraient de recueillir ses parrainages, une étape nécessaire au dépôt de candidature.



Le ministère argue du caractère non-définitif de la décision du juge de Ziguinchor, frappée de recours de l'Etat.


La commission électorale nationale, un organe en charge de la supervision du processus électoral, a pourtant demandé le 31 octobre à la Direction générale des élections (DGE), qui dépend de l'Intérieur, de rétablir M. Sonko sur les listes et de lui délivrer les fichiers de parrainages. La DGE elle, a le même jour opposé une fin de non-recevoir.


M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin de
"corruption de jeunesse"
et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu'il dénonçait comme un complot pour l'écarter de l'élection, il a été condamné par contumace.

Il a été mis sous mandat de dépôt fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'Etat.


Il a annoncé mi-octobre une nouvelle grève de la faim.


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