En France, le nombre de détenus a atteint un nouveau record historique, avec un taux d'occupation des prisons dépassant les 120%, une surpopulation carcérale persistante que l'Etat a du mal à endiguer.
Au 1er mai, les prisons françaises comptaient 73.162 détenus, selon les données officielles du ministère de la Justice consultées mardi par l'AFP, un chiffre en hausse pour le quatrième mois consécutif. La barre des 73.000 personnes incarcérées avait été franchie le 1er avril.
Avec 60.867 places disponibles dans les établissements pénitentiaires, la densité carcérale globale s'établit désormais à 120,2%, contre 117% il y a un an et 108% au 1er mai 2021.
Le taux d'occupation est de 142,9% dans les maisons d'arrêt où sont incarcérés les détenus en attente de jugement (donc présumés innocents) et ceux condamnés à de courtes peines.
Dans six établissements pénitentiaires, ce taux dépasse même 200%: 250,9% à Majicavo dans l'archipel de Mayotte (département français de l'Océan indien), 225,4% à Bordeaux-Gradignan (sud-ouest de l'Hexagone), 214,9% à Tulle (centre), 213,5% à Nîmes (sud), 209,2% à Foix (sud-ouest) et 208,2% à Perpignan (sud).
En raison de cette surpopulation, 2.241 détenus sont contraints de dormir sur un matelas posé à même le sol.