La Chine est restée, de peu, le 1er partenaire commercial de l'Allemagne en 2023

15:3914/02/2024, mercredi
AFP
Des conteneurs au terminal portuaire maritime DIT Duisburg Intermodal Terminal au port de Duisburg, dans l'ouest de l'Allemagne.
Crédit Photo : Ina FASSBENDER / AFP
Des conteneurs au terminal portuaire maritime DIT Duisburg Intermodal Terminal au port de Duisburg, dans l'ouest de l'Allemagne.

La Chine est restée en 2023 le premier partenaire commercial de l'Allemagne, mais ne devance désormais que de peu les États-Unis, a indiqué mercredi l'Office statistique allemand Destatis, reflétant la nouvelle stratégie allemande de distanciation avec Pékin.

Des marchandises d'une valeur de 253,1 milliards d'euros ont été échangées entre la Chine et l'Allemagne, soit une baisse sensible de 15,5% sur un an. Les échanges avec les États-Unis, deuxième partenaire de l'Allemagne, ont pour leur part progressé de 1,1%.


Si Pékin reste le premier partenaire commercial de Berlin pour la huitième année consécutive, le haut du classement est en mutation, et le commerce avec la Chine ne surpasse celui avec les États-Unis que de 0,7 milliard d'euros, alors que l'écart était de 50,1 milliards d'euros en 2022.

Avec 58,4 milliards d'euros, le déficit commercial de l'Allemagne vis-à-vis de la Chine s'est réduit sur un an, tandis que Berlin a enregistré un surplus de 63,5 milliards d'euros avec les États-Unis qui restent le premier débouché du "made in Germany".


Le deuxième plus important importateur de produits allemands reste la France, avec 116,8 milliards d'euros, en baisse de 1,2% sur un an.


Les exportations vers la Russie ont elles continué de fondre, ainsi que les importations russes, après de longues années de dépendance énergétique de Berlin envers Moscou.

Les automobiles et les pièces détachées restent en tête de l'ensemble des exportations allemandes, suivies des machines-outils et des produits chimiques.


Sur fond de montée des tensions géopolitiques, l'Allemagne a durci, depuis un an, sa position vis-à-vis de la Chine et cherche à maintenir un équilibre délicat entre poursuite de la coopération économique et protection de ses intérêts stratégiques et sécuritaires.


Berlin a adopté une stratégie préconisant la
"réduction des risques"
vis-à-vis du géant asiatique, afin de renforcer la sécurité et réduire les dépendances unilatérales, dans un contexte d'inquiétudes croissantes en Europe et aux États-Unis face aux ambitions de Pékin.

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