Le Hamas prêt à un cessez-le-feu immédiat et à un échange "sérieux" de prisonniers

La rédaction
11:1215/11/2024, Cuma
MAJ: 15/11/2024, Cuma
Yeni Şafak
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Le haut responsable du Hamas et ancien ministre de la santé de Gaza, Basem Naim (G).
Crédit Photo : RODGER BOSCH / AFP/ Archive
Le haut responsable du Hamas et ancien ministre de la santé de Gaza, Basem Naim (G).

Un haut responsable du Hamas a déclaré que le groupe était prêt à conclure un accord de cessez-le-feu et à libérer les otages israéliens dans le cadre d'un 'échange de prisonniers.

Basem Naim, médecin palestinien et membre influent du bureau politique du Hamas, a déclaré que le dernier
"accord bien défini, négocié"
remonte au 2 juillet.

"Tous les détails ont été discutés, et nous étions proches d'un cessez-le-feu… qui pourrait mettre fin à cette guerre, offrir un cessez-le-feu permanent, un retrait total et un échange de prisonniers"
, a-t-il déclaré dans une interview diffusée jeudi par Sky News.

Naim a souligné que
"malheureusement, (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu a choisi une autre voie"
et a rappelé qu’Israël a
"commis au moins deux à trois grands massacres"
à Khan Younès et à Gaza après cet accord.

Faisant référence à l'assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, en juillet, il a indiqué qu’après cet événement, ils n'ont reçu "
aucune proposition sérieuse".

Il a réaffirmé l'attitude favorable du Hamas envers la proposition de cessez-le-feu annoncée par le président américain Joe Biden le 2 juillet.

Interrogé sur l’attaque transfrontalière menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qualifiée de
"désastre massif"
pour le peuple palestinien, Naim a souligné que les Palestiniens souffrent de l'occupation israélienne depuis 76 ans.

"Entre 2002 et 2023, 20 000 Palestiniens ont été tués. Les habitants de Gaza souffrent d’un siège depuis plus de 17 ans"
, a déclaré Naim, soulignant également les déclarations controversées de responsables israéliens affirmant vouloir
"annexer la Palestine occupée, judaïser Jérusalem et expulser les Palestiniens"
.

Définissant les attaques du 7 octobre comme
"un acte de défense"
, il a ajouté que ce que le peuple palestinien subit quotidiennement, c'est le refus d'Israël de leur droit d'existence.

Lorsqu'on lui a demandé si l'action du Hamas avait déclenché l’escalade, Naim a répondu:


C'est comme si l'on accusait les victimes des crimes de l'agresseur.

À propos des otages israéliens, il a précisé que le Hamas a
"clairement et publiquement"
déclaré qu’il est prêt à les libérer.

Il a rappelé cependant que des dizaines de milliers de Palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes.


"Nous sommes prêts à libérer tous les Israéliens capturés s'ils sont prêts à libérer nos enfants, nos femmes, des milliers de mineurs innocents qui sont toujours détenus dans les prisons israéliennes"
.

"Nous sommes prêts immédiatement pour un cessez-le-feu pour mettre fin à cette guerre, et pour un échange de prisonniers sérieux afin de libérer nos frères et sœurs".

Interrogé sur le message que le Hamas souhaite transmettre au président élu des États-Unis Donald Trump, Naim a déclaré:


Nous sommes un peuple qui aspire à un avenir meilleur. Nous voulons garantir un avenir digne et prospère pour nos enfants.

"Nous appelons donc tout président, y compris Donald Trump et son administration, à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette agression et à cette guerre immédiatement. Nous sommes prêts pour un accord de cessez-le-feu".

Israël poursuit son agression dévastatrice contre Gaza depuis l'attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre dernier. L'assaut a tué plus de 43 700 personnes et rendu l'enclave presque inhabitable.

Israël estime que plus de 100 otages sont encore détenus par des factions palestiniennes à Gaza depuis les attaques du 7 octobre.


L'agression israélienne a déplacé presque toute la population de Gaza, entraînant une grave pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments en raison du blocus en cours.

Israël fait également l'objet d'une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre meurtrière contre Gaza.


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