Mayotte: le Conseil départemental demande "le déclenchement rapide de l'état d'urgence"

17:0318/12/2024, Çarşamba
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Les dégâts causés par le cyclone Chido dans un bidonville à Mamoudzou, sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 17 décembre 2024.
Crédit Photo : DIMITAR DILKOFF / AFP
Les dégâts causés par le cyclone Chido dans un bidonville à Mamoudzou, sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 17 décembre 2024.

Le président du Conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, a demandé dans un courrier adressé ce mercredi au Premier ministre français, François Bayrou, le déclenchement de l'état d'urgence et la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle sur le département français d'outre-mer dévasté par un cyclone meurtrier.

"Monsieur le Premier ministre, nous sommes dans une situation d'urgence et la population côtoie des situations dangereuses en permanence. C'est pourquoi, je me joins aux appels déjà lancés par nos parlementaires pour solliciter le déclenchement rapide de l'état d'urgence, pour garantir la sécurité des personnes et des biens, et renforcer les moyens des secours locaux et ceux dépêchés sur place, et d'assurer la coordination des interventions"
, a écrit Ben Issa Ousséni.

Il demande également dans ce courrier relayé par "Le Journal de Mayotte",
"la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, indispensable pour activer les dispositifs d'aide d'urgence et engager la reconstruction du territoire de manière durable",
estimant que:

Mayotte traverse l'une des crises les plus graves de son histoire.

"La quasi-totalité des familles se retrouve aujourd'hui sans toit, la force dévastatrice du cyclone ayant emporté une grande partie des habitations précaires, qui caractérisent près de 40 % des foyers mahorais".

"A ce jour, nous sommes toujours sans nouvelles de milliers d'habitants, ajoutant à l'angoisse et à la désolation ambiante",
regrette le président du Conseil départemental de Mayotte.

Et de noter:
"Il y a huit jours, la nation célébrait, devant le monde entier, la réouverture de l'église de Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie cinq années plutôt. C'est avec une énergie comparable, et peut-être supérieure, que Mayotte devra être reconstruite après ce cyclone dévastateur".

Ousséni avait demandé mardi soir sur franceinfo
"un plan de reconstruction"
de Mayotte
"qui va se chiffrer en milliards"
d'euros.

Pour rappel, le cyclone tropical intense Chido a frappé de plein fouet l'archipel de Mayotte, samedi dernier, avec des conséquences dévastatrices pour le territoire et la population.


Invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin après une courte visite à Mayotte, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué avoir vu
"une île complètement dévastée".

Interrogé sur le bilan humain qui s'annonce très lourd, Retailleau a refusé de donner un chiffre, alors que le bilan officiel est pour le moment de 22 morts.
"Ça ne sert à rien, les 22 morts qu'on m'a rapporté, c'est un bilan provisoire. Je crains que ce bilan soit lourd, bien trop lourd (...) Je ne donnerai aucun chiffre, parce que je ne sais pas",
a-t-il déclaré.

Le président Emmanuel Macron est, pour sa part, attendu à Mayotte jeudi matin.


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